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 running away from the light . pv. eäriel

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Lee J. Rhapsody
Lee J. Rhapsody

DREAM ON

◊ WHO : Nicolas Bemberg
◊ WHERE : London City
◊ PSEUDO : Apas


~ DREAM ON
◊ RELATIONS:

running away from the light . pv. eäriel _
MessageSujet: running away from the light . pv. eäriel   running away from the light . pv. eäriel EmptyLun 16 Aoû - 1:11

    QUELQUES HEURES AUPARAVANT, BUREAU DU PROFESSEUR LANVIER, LA SORBONNE.

      « - Ecoutez, je n’ai pas beaucoup de temps à vous accorder jeune homme, mon cours est dans quelques minutes et ce que vous me demandez va me prendre du temps. »


    Lee soupira, laissant ses épaules s’affaisser. Il lui arrivait de jouer les martyrs dans son milieu lorsque ça en valait la peine. Il baissa la tête et ferma les yeux, appuyant son pouce et son index sur ses paupières. Le trajet en train l’avait épuisé et il n’avait pas envie de s’énerver contre cet aimable professeur qui ne faisait que son travail.

      « - Très bien, voilà ce qu’on va faire. Je reste plusieurs jours dans la capitale, vous allez rédiger votre déposition à la main, apposer votre signature ou tampon ou je ne sais quoi qui peut officialiser le papier et je viendrais le chercher avant mon départ. Ça vous convient ? »


    Le professeur hocha la tête, satisfait de ce compromis qui lui laissait un peu plus de temps pour peaufiner sa déclaration. Le français de Lee était hésitant mais compréhensible, ce qui n’était pas le cas de tous les Britanniques qui éprouvaient semblait-il une sorte de répulsion par rapport aux Français en règle générale. Lee n’en avait cure des problèmes diplomatiques, il ne voulait qu’une chose, dormir. Il se retourna et faillit rentrer dans une jeune étudiante brune aux grands yeux bleus qui le regardait étrangement. Il tressaillit, se demandant si le manque se lisait sur son visage. D’un geste peu assuré, il serra la main du professeur et quitta la salle de classe en jetant un dernier regard inquiet à la jeune fille qui ne l’avait pas quitté des yeux.
    Une fois dans les couloirs, il entendit la sonnerie appelant les élèves à se rendre en cours et trouva son chemin dans la foule pour se rendre dans des toilettes. Les glaces étaient larges et il pouvait ainsi se voir sous toutes les coutures. Sa peau était pâle et les cernes violacées sous ses yeux se dessinaient bien trop clairement à son goût. Ses doigts esquissèrent leur tracé. Rapidement, il ôta son manteau et releva une des manches de sa chemise. De son sac il sortit une seringue ainsi qu’un flacon remplit de liquide transparent. Il fit vite. Dès l’injection faite, il posa ses mains sur le rebord des lavabos et ferma les yeux. Lee prit une grande inspiration, sentant le liquide s’écouler lentement dans ses veines. Lorsqu’il rouvrit les yeux, il allait mieux. Il alluma un robinet et se projeta de l’eau sur le visage afin de se réveiller encore un peu plus. Puis enfin, il sortit de la fameuse université parisienne pour aller s’offrir un déjeuner typiquement français.


    LABORATOIRES, CENTRE DE RECHERCHES SUR LE SOMMEIL.

    Ses pas le menèrent directement dans la pièce où il avait rendez-vous. Lee avait été envoyé à Paris pour une semaine. Et une semaine sans la voir serait trop dur. Il s’était arrangé avec un cabinet pour être considéré comme cobaye pour leurs recherches sur l’instantiation durant son court séjour. Sa première séance avait lieu aujourd’hui et devait durer une heure. Il n’en pouvait plus d’attendre. Lee tomba nez-à-nez avec celui qui encadrerait son sommeil en poussant la dernière porte. Ils se serrèrent la main, échangèrent quelques familiarités et s’installèrent.

      « - Vous êtes prêt ?
      - Allez-y. »


    Son ton neutre étonna le scientifique qui enclencha la diffusion du sédatif qui plongerait Lee dans un sommeil différent du sommeil naturel. Lee se retrouva comme d’habitude devant sa maison à Reading. Il ouvrit la porte et accueillit sa petite sœur comme une fusée.

      « - Lee ! Tu m’as manqué !
      - Toi aussi Eden, ça faisait trop longtemps… »


    Il prit place à table. Sa mère passa derrière lui et déposa un léger baiser sur son front en dégageant ses cheveux en bataille. Lee commença à faire des grimaces aux jumeaux pendant qu’ils mangeaient ce qui lui valut une réprimande de la part de son père à l’autre bout de la table. Tout allait pour le mieux, Lee se sentait à nouveau lui-même, il souriait comme jamais il ne l’avait fait dans le monde réel. Il sentit soudain la main d’Eden sur la sienne.

      « - Dis, on ira au zoo après ? Hein, dis !
      - Oui, on ira au zoo. Mais t’es pas un peu trop grande ?
      - HEY ! Y’a pas d’âge pour aller au zoo. Même toi tu aimes encore regarder les pingouins ! »


    Lee se tu et éclata d’un rire sonore et franc. Il caressa la main de sa sœur et fit mine de manger son assiette. Quelque chose ne tournait pas rond. Il ne savait pas dire ce que c’était, mais il y avait quelque chose qui clochait. Quelqu’un frappa à la porte. D’un bond, Lee se leva et en quelques enjambées, il rallia la porte d’entrée.

      « - Ce n’est pas censé se passer comme ça… »


    Il l’ouvrit et resta bouche-bée en découvrant la fille de l’université qu’il avait gentiment gratifié d’un regard loin d’être sympathique.
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Eäriel G. Wayland
Eäriel G. Wayland

DREAM ON

◊ WHO : Liv Tyler.
◊ WHERE : Paris, XVIe.
◊ QUOTE : « Le truc qui me fait le plus triper c’est d’regarder par la fenêtre... Je regarde les autres vivre, j’me pose des questions sur eux, qui ils sont, où ils vont, tu vois ils deviennent des sortes de héros d’histoires que j’m’invente... Tu vois c’est simple... »
◊ PSEUDO : Nausicaa


~ DREAM ON
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running away from the light . pv. eäriel _
MessageSujet: Re: running away from the light . pv. eäriel   running away from the light . pv. eäriel EmptyLun 16 Aoû - 14:59

    QUELQUES HEURES AUPARAVANT, BUREAU DU PROFESSEUR LANVIER, LA SORBONNE.


    Eäriel se faufilait dans les couloirs de la Sorbonne. Cette université était tellement vaste, bien qu'elle se doutât que Brown devait l'être aussi. Mais pour le moment, elle n'était pas à Brown, elle était à Paris. Depuis quatre ans déjà. Il était donc peu surprenant qu'elle parlât parfaitement le français, bien que sa langue maternelle - paternelle devrait-elle dire cependant - lui manquât toujours un peu. Mais pour l'instant, elle avait cours, et elle devait se dépêcher. Elle venait de passer un peu trop de temps à la bibliothèque pour finir son devoir pour le lendemain ; et elle avait une question à poser au professeur Lanvier juste avant que le cours ne commence.

    Enfin, elle y parvint. Poussant une profonde inspiration, elle remit son sac sur l'épaule et franchit la porte entrouverte d'un air déterminé. C'est à ce moment-là qu'elle entendit un jeune homme - qui ne semblait guère plus âgée qu'elle en fait - demander une déposition à son professeur. Cela lui semblait quelque peu étrange. Mais avant qu'elle ne puisse y réfléchir, il se retourna. Il était grand, brun, et aurait être pu être séduisant s'il n'avait cet air si fatigué, si las. De grands cernes violets se dessinaient sous son regard d'un bleu profond.

    Ea ne s'était pas aperçue qu'elle le suivait machinalement des yeux, toujours inquisitrice, avant qu'il ne se retourne à nouveau devant la porte, lui jetant un regard inquiet. Elle se ressaisit aussitôt et sourit à son professeur.

      « Bonjour Monsieur Lanvier. Je voulais savoir à propos du devoir que vous nous avez donné la semaine dernière, est-ce qu'il serait possible que j'intègre également une analyse propre à la version originale du livre, et non seulement à sa traduction en français... »


    Tandis qu'elle parlait, ses pensées restaient tournées vers le mystérieux jeune homme. Que venait-il faire là ? Il n'était de toute évidence pas Français. Il avait un accent... mais pas new-yorkais. British, peut-être ? Elle laissa tomber et se concentra toute entière au cours, une fois qu'elle eut la réponse à sa question, regagnant sa place préférée au premier rang.


    LABORATOIRES, CENTRE DE RECHERCHES SUR LE SOMMEIL.


      « Bonjour mademoiselle Eäriel ! Votre parrain vous attend au quatrième étage, comme d'habitude.
      - Merci Elisa. »


    Elisa était la réceptionniste du centre de recherches où travaillait son parrain. Cela faisait maintenant quatre ans qu'Ea venait ici, depuis qu'elle était arrivée à Paris, en fait. La jeune fille franchit le hall marbré à grands pas, et se dirigea vers l'ascenseur. Il n'y avait personne pour le moment. Alors qu'elle sortait au son du bip sonore, elle croisa son parrain. Il avait l'air assez pressé.

      « Ah, ma petite ! Attends-moi devant mon bureau, j'en ai pour un petit quart d'heure maximum. »


    Ea acquiesça sagement. Ce n'était pas la première fois qu'il lui demandait de faire ainsi. Mais chaque fois, elle entrait dans le bureau et s'y asseyait en attendant. Et chaque fois, il ne faisait aucune remarque. Il éprouvait une affection toute paternelle pour Eäriel, dont il avait très bien connu la mère. Il y avait même une photo d'elle et de son père dans le bureau, à côté d'une photo d'Ea à cinq ans.

    Machinalement, elle salua tous les gens du laboratoire, et cela ne prit que deux minutes avant qu'elle ne parvienne à la dernière pièce, celle qui l'intéressait. Elle entrouvrit la porte et se glissa à l'intérieur, silencieuse comme une ombre. Eäriel referma doucement la porte et... se retrouva nez-à-nez avec un homme endormi. Lorsqu'elle le reconnut, son expression se modifia. Elle réfléchissait à présent. Que pouvait bien faire cet homme ici ? Il lui avait paru assez suspect avec le professeur Lanvier, et maintenant, elle le voyait allongé dans le bureau de son parrain, dans son siège préféré à elle.

    Elle n'y tint plus, et prit la décision de se glisser dans son rêve. Ainsi endormi, il avait presque l'air... paisible. La curiosité fut la plus forte et elle s'installa à côté de lui, puis prit une seringue. Elle avait tellement l'habitude que la piqûre fut presque indolore. La petite curieuse s'endormit aussitôt.

    Elle se retrouva devant une petite maison située en pleine campagne. D'un côté, il y avait un cours d'eau, de l'autre, des arbres. Poussée par la curiosité, elle s'approcha de la maisonnette et jeta un coup d'oeil à la fenêtre. Le jeune homme était bel et bien là. Prise d'une impulsion, elle frappa à la porte. Elle voulait comprendre. Pourquoi rêvait-il de sa famille ? Elle-même n'invoquait ni son père, ni sa mère dans ses rêves, sauf quand elle voulait leur faire partager un écrit. Mais elle savait que ce n'était pas réel. Ils n'étaient vivants que dans sa tête. Alors quel intérêt de se faire du mal ?

    La porte s'ouvrit, et le jeune homme apparut dans l'encadrement, proprement surpris de la voir là. S'il la reconnaissait évidemment. En tout cas, il ne paraissait pas réellement heureux de son arrivée.

      « Bonjour, je crois qu'on s'est croisés tout à l'heure et... Je n'ai pas pu résister à la curiosité. »


    Elle disait tout cela d'un ton frais, comme pour l'amadouer. Elle se glissa prestement dans l'entrebâillement et jeta un coup d'œil dans la salle à manger où la famille attendait. Elle murmura les mots suivants, regardant toujours les gens attablés.

      « C'est... C'est ta famille ? »


    Elle se retourna à nouveau, et s'efforça de paraître agréable. Il ne semblait vraiment pas content. Eäriel ne comprenait pas vraiment pourquoi à vrai dire. Elle serait elle-même heureuse de faire partager son propre monde à quelqu'un d'autre. Simplement, elle n'en avait pas eu l'occasion. Et de toute façon, quand elle écrivait, elle faisait également partager ses rêves. Donc... Il n'y avait aucun problème, n'est-ce pas ?
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Lee J. Rhapsody
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MessageSujet: Re: running away from the light . pv. eäriel   running away from the light . pv. eäriel EmptyLun 16 Aoû - 16:19

    Lee n’en revenait pas du culot de cette jeune fille. Lui qui croyait les Françaises discrètes et timides, il s’était bien trompé. Non seulement elle faisait irruption dans son rêve, mais elle ne daignait même pas s’excuser. Sa bouche resta ouverte un petit moment, encore sous le coup de la surprise. Il secoua la tête lentement et se dit qu’il en avait pour un petit bout de temps ensemble puisqu’il ne se résignerait pas à la tuer pour qu’elle sorte de son petit paradis privé. Il se plaça dans l’encadrement de la porte avant de se retourner et de lancer à la cantonade qu’il serait de retour dans un petit moment, si tôt qu’il en aurait fini avec celle qu’il qualifia d’amie pour que la famille ne pose pas trop de question. Lee posa sa main sur les épaules de la demoiselle pour ne pas qu’elle soit vu par le reste des personnes présentes, mais elle avait déjà la tête à moitié entrée. Il laissa un soupir s’échapper et la repoussa aussi aimablement qu’il pouvait dans ce genre de situation et referma la porte derrière eux. Il l’entraîna vers la rivière voisine et une fois hors de vue de la maison, se laissa tomber sur le sol.

      « Ca je dois l’avouer, c’est la première fois qu’on me le fait. Les Français n’ont donc aucun scrupule à ce que je vois ! »


    Exprimant son mécontentement par une voix saccadée et en anglais, il ne s’attendait sûrement pas à ce qu’elle réagisse. Lee prit sa tête entre ses mains et se décida finalement à lui répondre.

      « Oui, on s’est croisé toute à l’heure et oui, c’est ma famille. »


    Un silence gêné s’installa entre les deux jeunes gens, laissant à Lee le temps de commencer à digérer ce qui lui arrivait. Il reviendrait un autre jour, recommencerait et insisterait pour qu’on le laisse seul. Il en avait besoin. Et puis à quoi bon vouloir la maintenir à l’écart ? Il ne la reverrait certainement jamais et à qui pourrait-elle en parler ? Personne. Il posa sa tête sur son bras, regardant la demoiselle qui devait être à peine plus jeune que lui après réflexion.

      « Ou du moins ce qu’elle aurait pu être. C’est pour ça que c’est un rêve. »


    Il ferait un effort pour lui parler, mais il ne lui dévoilerait pas tous ses travers, c’était trop risqué et qui sait si elle ne connaissait pas quelqu’un qui pourrait lui nuire. Elle ne lui semblait pas menaçante, mais s’il avait bien appris une chose en étant livré à lui-même, c’est de ne pas se fier aux apparences. Rien que de se souvenir qu’il l’avait effectivement croisée à l’université un peu plus tôt le mettait mal à l’aise. Cela faisait un peu trop de coïncidences à son goût.

      « Lee. A qui ai-je l’honneur ? »


    Lee avait beau être méfiant, il n’en oubliait quand même pas la politesse et la galanterie une fois que tout s’était tassé. Ses mains tremblaient, encore sous le joug de la colère et la surprise. Il baissa ses manches de chemises afin de cacher les marques de piqures. Il était censé expérimenté l’instantiation pour une des premières fois et le trop grand nombre de marques d’injections risquait de le confondre.
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Eäriel G. Wayland
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◊ WHERE : Paris, XVIe.
◊ QUOTE : « Le truc qui me fait le plus triper c’est d’regarder par la fenêtre... Je regarde les autres vivre, j’me pose des questions sur eux, qui ils sont, où ils vont, tu vois ils deviennent des sortes de héros d’histoires que j’m’invente... Tu vois c’est simple... »
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MessageSujet: Re: running away from the light . pv. eäriel   running away from the light . pv. eäriel EmptyLun 16 Aoû - 23:26

    Le jeune homme avait l'air toujours surpris qu'elle se soit introduite dans son rêve. Et elle, elle continuait à se chercher des excuses. Après tout, c'était dans le bureau de son parrain qu'il s'était introduit, et en plus, il se trouvait dans un labo' expérimental ! Ce n'était pas vraiment le genre d'endroits où on pouvait faire des rêves personnels. Il cria alors aux personnes attablées qu'il revenait ou quelque chose dans le genre. En effet, Ea n'écoutait pas vraiment. C'est surtout la langue dans laquelle les mots furent prononcés qui l'étonnèrent. Il était réellement british comme elle l'avait supposé. Il referma la porte, et Eäriel le regarda plus attentivement, tandis qu'il la poussait à l'extérieur de la maison. Ils arrivèrent sur la berge de la rivière, et elle s'assit à côté de lui, le regard empli de curiosité.

    Bon, cela lui posait quand même quelques problèmes, mais elle aimait savoir de quels mondes rêvaient les gens. En effet, Eäriel considérait l'instantiation comme quelque chose de dangereux, si c'était utilisé à mauvais escient. Et il y avait toujours des gens comme ça. De même, elle s'inquiétait des effets sur la santé mentale des sujets. Elle-même ne s'en servait que pour se créer des mondes, et non pour se replonger dans les souvenirs. C'est cela qui faisait sa force... mais peut-être était-elle limitée. L'homme à ses côtés s'exclama aussitôt en anglais, pour faire une remarque à propos des Français. Elle le laissa continuer, estimant que ce n'était peut-être pas le moment de parler. A la place, elle se pinça doucement les lèvres, comme pour s'empêcher de rire.

    Puis il annonça que c'était bel et bien sa famille. Eäriel s'en serait doutée... Son cerveau fonctionnait à plein régime. C'était donc un souvenir. S'il voyait régulièrement sa famille, il n'aurait pas besoin de la faire revenir en rêve. Elle ne s'était pas rendue compte qu'il l'observait, tandis qu'il ajouta que c'est sa famille telle qu'elle aurait dû l'être. Elle avait donc vu juste. Il voulait faire revenir sa famille à travers le rêve. La jeune fille se mordit la lèvre en signe de nervosité, et pour se taire aussi. Il annonça enfin son nom - Lee. Ea parvint enfin à ouvrir la bouche et répondit d'une petite voix, contrastant avec celle qu'elle avait pris dans le hall, marquant parfaitement sa gêne. Cependant, elle prit soin de parler anglais, avec l'accent new-yorkais. Cela lui faisait un bien fou.

      « Eäriel... Mais appelle-moi Ea, comme dans... "é-a", quoi. »

    Elle soupira et le regarda plus attentivement dans les yeux, tandis qu'elle s'installait en tailleur. La jeune femme se sentait tellement petite, insignifiante, face à la peine qui semblait émaner de Lee. Mais elle prit soudain le parti de se dérider et lança un sourire espiègle, tandis qu'elle ajoutait :

      « C'est normal que les Français ne t'aient jamais fait ça... Pour la simple et bonne raison que je ne le suis pas. New-Yorkaise jusqu'à mes dix-huit ans, s'il te plaît . »

    Elle avait insisté sur le "s'il te plaît" dans un français quasiment sans accent. Cela lui plaisait de surprendre les gens, et il semblait qu'elle avait réussi son coup. Eäriel reprit soudain un air plus grave. Ses expressions étaient très malléables et elle pouvait passer d'un visage illuminé à un visage pluvieux en quelques secondes. Ce fut encore une fois le cas. Elle retira silencieusement ses chaussures et plongea les pieds dans la rivière, comme si c'était la chose la plus naturelle du monde.

      « Et tu te sers des rêves pour te donner l'illusion qu'une telle famille existe ? »

    Eäriel se retourna vers la berge en direction de Lee et l'observa attentivement, sans laisser rien transparaître de ses pensées. Elle le jaugeait surtout, pour voir sa réaction. Elle continua lentement, sans aucune animosité dans la voix.

      « Est-ce qu'elle est morte ? Parce que si ce n'est pas le cas... Qu'est-ce qui t'empêche de faire en sorte que... que cela ne soit plus qu'un rêve, mais une réalité ? »

    Elle savait parfaitement que la plupart des gens - et surtout elle - détestaient recevoir des conseils. Mais elle ne pouvait pas s'en empêcher. Elle désirait surtout comprendre. Pour l'instant, elle n'y arrivait pas. S'ils étaient morts, il ne servait à rien de ressasser le passé ; s'ils étaient en vie, Lee devrait essayer de les retrouver et de faire en sorte que le repas de famille devienne réel. N'est-ce pas ?
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