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 We're all mad here | & Lula

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Lou Azlan Mangrove
Lou Azlan Mangrove

DREAM ON

◊ WHO : Ben Whishaw
◊ WHERE : Londres
◊ QUOTE : A thing of beauty is a joy forever. Its loveliness increases, it will never pass into nothingness, but still will keep a quiet bower for us, and a sleep full of sweet dreams, and health, and quiet breathing.
◊ PSEUDO : Appolinaire


~ DREAM ON
◊ RELATIONS:

We're all mad here | & Lula _
MessageSujet: We're all mad here | & Lula   We're all mad here | & Lula EmptyDim 22 Aoû - 18:37

We're all mad here | & Lula Bs31We're all mad here | & Lula Ssossamon007
    << Laissez-moi tranquille avec votre hideuse réalité! Qu'est-ce que cela veut dire, la réalité? Les uns voient noir, d'autres bleu, la multitude voit bête. >> L'Éducation Sentimentale, Flaubert


La veille, Lula et Lou (si ce n'était pas de circonstance!) étaient rentrés très tard, vers cinq heures du matin, après avoir enchainés les verres dans un petit pub sinistre. La scène en soi n'avait rien eu de glauque, ils ne buvaient pas pour une fois de désespoir mais parce qu'ils en avaient envie, et même, ils avaient un peu parlé, Lou avait sourit, et Lula aussi. Leurs deux sourires avaient quelque chose d'incroyable, d'un peu fantomatique, comme s'ils étaient déjà autre part au moment ou ils vous parlaient. Vodka, whisky, tequila, tout y était passé, et même les alcools que Lou abhorrait. Il avait eu l'impression d'être un de ces poètes qui se saoulaient à l'absinthe à la Closerie des Lilas, à Paris, des années auparavant. Lou avait toujours eu une imagination dévorante, et avant l'instantiation, il l'épanchait dans les livres, chez les poètes, ou même les romanciers, et Rimbaud notamment avait révolutionné son adolescence brinquebalante. Le jeune homme en avait d'ailleurs récité un poème, Sensations:

Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers
Picoté par les blés, fouler l'herbe menue:
Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

Je ne parlerai pas, je ne penserai à rien:
Mais l'amour infini me montera dans l'âme,
Et j'irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la nature, - heureux comme avec une femme
.

Et Lula avait sourit à nouveau, et Lou, comme le narrateur du Petit Prince, aurait aimé enfermer ce sourire dans une boite pour pouvoir le ressortir et le regarder dès qu'il voulait. Puis il s'était senti terriblement con et mièvre, d'abord d'avoir clamé une poésie si connue, ensuite d'avoir pensé un truc pareil. Il avait allumé une clope, et s'était enfoncé dans la fumée. Lula avait perdu son beau sourire, ils avaient commandé des shots de vodka noisette, et puis ils avaient erré dans la rue sans trop d'idées, sans trop se parler, clope au bec, vague à l'âme. Lou n'aurait su dire comment la chose était possible, mais, si leurs soirées n'étaient pas gaies du fait de leur état réciproquement fantomatique, elles n'étaient jamais glauques. Elles étaient nébuleuses. Rêveuses, voilà, s'il fallait utiliser le mot qui fâche. Après avoir écrasé la dernière cigarette de son paquet à terre, Lou s'était assis sur le trottoir, attrapant le bras de Lula pour qu'elle le suive, et ils avaient frissonné à ce contact, un peu trop intime en vu de leur relation si étrange, presque bancale. Deux gars ivres étaient venus leur parler, les avaient entraînés dans une discussion délirante qui faisait presque oublier toute autre forme de monde et de réalité, puis étaient partis, leur laissant une demi bouteille de whisky. Arthur, qui en très mauvais anglais détestait le whisky, en avait bu la moitié, et l'avait tendue à sa voisine. Ils étaient à ce moment-là déjà très saoul, et l'alcool plutôt joyeux de Lou rendait les choses plus facile. Il avait tout d'un coup eut mal au cœur en se rendant compte que sa vie n'avait plus rien de réelle puisqu'il ne la vivait vraiment que lorsqu'il était ivre ou défoncé, ou encore quand il rêvait grâce à l'instantiation. Il avait chassé l'idée de son esprit: Lula ne connaissait que très peu le système, que ce qu'il lui avait dit en somme, et il voulait l'entrainer avec elle dans ce monde-là, également. Il n'aurait su décrire quel sentiment le reliait à la jeune femme, mais il avait besoin, de manière très égoïste, de s'accrocher à elle comme une patelle à son rocher - ce qui impliquait de l'emmener dans son rêve, et tant pis, ou tant mieux, si elle rencontrait Avril.

En somme il ne fallait pas qu'elle sache que l'instantiation était plus nocive que la drogue, quoiqu'il eut l'intime conviction qu'elle aurait foncé dedans à bras encore plus ouverts. Il lui avait demandé une nouvelle clope, juste pour annihiler l'envie de l'embrasser qui l'obsédait depuis le début de la soirée. Enfin, 'l'obsédait' est un bien grand mot, étant donné qu'il fait assez obsédé sexuel. Le désir de Lou n'avait rien à voir. Et d'ailleurs, Lula était une drogue en elle-même, une espèce de partie du monde mystérieuse et incompréhensible qu'il crevait d'envie de visiter (au niveau psychologique et historique, s'entend). Elle s'endormit sur son épaule un petit temps, dans la rue. Il regarda dans le vide pendant tout ce temps, trop ému ou intimidé pour pouvoir bouger ou continuer de faire le Lou blasé/sûr de lui. Il avait vraiment l'impression d'être le narrateur du Petit Prince, dans une version où le petit prince aurait été une jeune femme sublime droguée et perdue. Il découvrait de nouveaux détails chaque jour, par bribes de conversation - car il était évident que Lula parlait beaucoup moins que le petit prince, et était beaucoup moins curieuse, et puis, elle n'avait tellement pas d'émotions qu'il était presque sûr que s'il se barrait, ou si elle-même se barrerait, elle ne pleurerait pas. Pourtant, elle était devenu un espèce d'essentiel. Il avait besoin de sa dose de Lula par jour, il avait besoin d'entendre sa respiration, de se plonger dans ses yeux paumés. Il voulait bien être heureux pour deux, même s'il ne l'était pas véritablement, et même s'il avait peur de bien vite se lasser.

Être amoureux. C'est un truc qui avait disparu des capacités de Lou quand son regard avait perdu contact avec les yeux d'Avril, alors qu'elle se laissait partir dans les limbes, juste avant qu'il la suive, et qu'il soit incapable de la retrouver. Il se refusait à tomber encore amoureux, et plus que se refuser, il était intimement convaincu qu'il n'en était plus capable. L'image d'Avril, ses grands yeux marrons, son petit nez, ses lèvres sublimes étaient la seule chose qui apparaissait dans son esprit à l'évocation du mot 'amour', un peu comme ces dictionnaires informatiques où on a une image quand on clique sur un mot. Et pourtant, au moment précis où il s'était fait cette réfléxion, il s'était tourné vers Lula qui avait ouvert les yeux, toujours posée sur son épaule, et avait murmuré:

-Viens vivre chez moi.

Elle n'avait pas répondu, mais il avait senti sa tête légèrement bouger contre sa peau. Il l'avait levée, et l'avait emmenée chez lui. Sur le pas de la porte il s'était senti extrêmement mal, car depuis la disparition d'Avril, dans son bordel noir et finalement assez violent, il en avait ramené, des filles qui n'avaient été que d'un soir, dont il avait l'impression de s'être servi. Lula, toute fine et si pâle, sans expression aucune, était sur son palier comme toutes ces filles, pourtant elle n'était pas toutes ces filles, loin de là, et pourtant elle allait dormir chez lui, et elle avait beau ne pas avoir d'émotions, elle était vivante, humaine, jeune descendant de l'animal, et lui profondément, or ce qui se passait entre eux était loin du sexe profondément dépravé qui avait occupé ses nuits depuis des mois. Elle était l'antithèse de tout ça, et il avait eu envie de lui dire de partir, finalement, que ce n'était pas une bonne idée, qu'il allait recevoir du monde. Il ne le fit pas. Il l'avait laissée entrer, comme si la situation échappait totalement à son contrôle, et était resté aussi ataraxique qu'elle, lui laissant sa chambre et son lit, et allant se coucher sur le canapé. Se coucher, seulement, puisqu'il ne dormait plus et qu'il se refusait à recourir à l'instantiation à nouveau avant que ce soit avec elle.

Quelques heures plus tard, il avait fini l'Éducation Sentimentale de Flaubert, commencé la veille, et marchait, sans en être conscient vraiment, vers sa chambre. Il entra doucement, à pas de loups, et s'assit sur un vieux fauteuil de cinéma râpe en face de son lit. Elle était étendue, paisible cette fois, plus sans émotions comme d'habitude. 'Les passions s'étiolent quand on les dépaysent', avait-il lu dans l'Éducation Sentimentale. Conneries. Lula, dans la rue, sous un train, dans son lit, n'importe où, Lula, Lula, Lula... Elle était plus violente qu'un coup de poing dans la gueule, elle était une sorte de passion que Lou n'avait jamais ressentie et qu'il se haïssait de ressentir parce que, merde, il n'était pas si mièvre il n'y a pas si longtemps, et parce que la violence qu'il ressentait à l'égard de cette passion était beaucoup plus forte que la tendresse. La violence, ce n'est pas qu'une bataille, c'est aussi un déluge de sentiments qu'on se prend dans la gueule, pire que cinquante tornade. L'amour terroriste. Non, pas l'amour! Il resta assis là, à la regarder dormir, se demandant s'il pleurait ou s'il croyait pleurer.

Spoiler:
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Lula M. Hartcher
Lula M. Hartcher

DREAM ON

◊ WHO : SHANNYN SOSSAMON.
◊ WHERE : LONDRES. ANGLETERRE.
◊ QUOTE : Sur mon tricycle en roues arrières, j'me barre de l'autre côté d'la Terre. Aller m'fumer une cigarette, est-ce que t'aurais des allumettes ? Pour foutre le feu à leur pays, des molotofs, est-ce que ça t'dit ? Mais dis-moi toi est-ce que tu sais, est-ce qu'on va tous au paradis ?
◊ PSEUDO : BABINE.


~ DREAM ON
◊ RELATIONS:

We're all mad here | & Lula _
MessageSujet: Re: We're all mad here | & Lula   We're all mad here | & Lula EmptyVen 3 Sep - 22:17

Sous la lumière âcre d’une lune endormie, les étoiles s’agitent et se détraquent comme un essaim d’abeilles folles et blessées. La peur agrippe leur bedon frémissant, une étrange sensation plane au dessous de leur antennes célestes, fils de soies ou de poussières argentées. Furies virevoltant dans une amertume palpable, piquant de leur dard empoisonné les sous fifres d’un univers sur le déclin, en proie à la mort prématurée de son système. Alanguie par un tel spectacle, la luciole s’éternise devant ce massacre de rires et d'alcool. Plateau de cadavres sémillants, élevant leurs promesses et détresses en une multitude de plaintes, qui au demeurant, paraissent à ses oreilles insupportables. Fleur fanée et pourrissant doucettement au centre d’une marre fangeuse d’où des crapauds et des canards boiteux s’invitent et bavardent ; Lançant dans le vent du nord leur savoureuse sérénade. Ils sont ses amoureux - ses humbles et fumeux partisans - qui n’aspirent qu’au baiser fragile de ses lèvres plaines sur leur front poisseux. Danseuse éphémère, jouant dans les courants d’air. A peine plus à l’aise qu'un pantin désordonné, elle se glisse aux travers les chemins boueux et les songes dangereux. Félin immonde, crachotant sa boule de poils entre l'immatériel et la terre. Parsemant la nature de ses écœurants malaises, beau tableau d’une chasseuse affamée. Que dis-je ! Avalée, elle se débat maladroitement puisque prisonnière d’un fardeau on ne peut plus cruel. Insouciante et désemparée, sa somptueuse tare lui attrape les cheveux et les lui tire en arrière. Elle pressent la douleur ; elle montera dans sa gorge. La maladie attaque, elle veut la voir geindre, cette idiote manipulatrice qu’elle est et restera. Sale gosse orgueilleuse et désolante, dont les neurones entrechoqués se déglinguent et perdent de la vivacité antérieure.

Le rêveur désenchanté lui récite un poème. Elle pense qu'il est un fantôme triste, il vogue sur les flots. Il étouffe en achevant ses vers. Il est à moi comme le soleil appartient au jour, pense t'elle. Une grimace s’insinue brutalement sur son visage d’ange innocent. Bête fameuse, enveloppée d’un amas de chair tendre, pourvue d’une tignasse à la couleur de jaie. Fléaux des hommes, beauté étrange et indémodable. Elle traverse les temps, et les époques. Oui, cette beauté, jamais elle ne se perd, elle est unique, immortelle. Héritière de la boite de pandore, ouvrant la bouche à peine, la belle méduse déverse le malheur pareil à un torrent d'eau froide. Elle goute au désastre des ombres du passé. De son passé. Alors pour oublier et annihiler l'étrange perception, elle clôt ses paupières et souffle piteusement. Elle pourrait s'éteindre, bout de cigarette que l'on écrase sur le rebord d'un trottoir. Cependant il n'en sera rien, si il ne peut la rejoindre. Elle le croit faible, redoutable voleur d'âmes. Lou, jouet impossible à disloquer.

La musique et les notes entêtantes de ses pas sur le béton la mettent en transe. Secouant la figure de droite à gauche, elle dérape et s’enchevêtre en pleine folie. Chuchotant des mots, qui forment enfin des phrases toutefois dépourvues de sens. Ils s’amoncellent et se subliment, Lula est le temple de son ignorance. Pécheresse extrême s’amusant à dériver, à la manière d’une vieille bigote triturant sa cervelle molle et moite. Bang bang, c'est le canon du revolver posé sur sa tempe, qui expulse sa prune. Lula est déjà morte, crâne défoncé violemment contre une table maculée de gerbes coquelicots. Papillon. Et la chenille se disloque, le néant l’aspire et la dévore voracement. C’est un nouveau jour, le dernier d’une existence achevée. Peut être devrait t’elle se mettre à hurler, vidant d’oxygène ses poumons enflammés. Sirène aux chants atroces, le bruit des machines raisonne dans l'enceinte maudite. La voilà criant sa haine , rageuse poupée. Plus de maîtres ni d'entités. Juste un ultime trésor à protéger. L’intérieur de la boite démoniaque tente de s’extirper. Non, on en déracine le contenu, jalousant les pupilles qui s’y cachent, diamants d'or et de caramel. Qu'est-ce donc ? Et bien oui, c'est sa tête que l'on ravage. Installée sur la table de la cuisine ? Peut être souhaite t’on la dévorer. Les questions roulent sur sa langue, elle les avale dans un hoquet. Découpant son petit corps avec de grands couteaux, triturant sa poitrine et souriant à pleines dents sous leur masque blanc. Les doigts s’enfoncent et appuient sur les os. Ils aiment réparer les animaux blessés, ils ne savent pas qui elle est. Devrait t’elle se manifester ? Ses grands yeux noirs s’écarquillent et dévisagent allègrement les assassins bricoleurs. Carillons et fées défaites ; sortent et trébuchent devant son regard démoli. La nuit aboie sa tendresse et enlace sa raison envolée. Allons courir un peu, une cavale. Lula est l’insecte à la lisière des cauchemars. Un tour aux merveilles et son dieu entre les reins. Assise sur la gouttière, là haut, au sommet de l’église. Elle balance ses maigres guiboles, et pouffe - rire éraillé. Morne soirée, file au bout des rêves, quémande son absinthe. Ce si sucré poison, il la fait attendre. Amour presque inhumain. Délire à la sauce aigre douce. Elle dort mais ne le sait pas, oh la jolie Lula.

Expérimentation de seconde zone, sac poubelle éventré que l’on jette vulgairement au milieu des pigeons. Les charognards viendront lui ronger les côtes, lui grignoter les pieds. L’idée s’incruste, elle se colle et se repend de son malheur. Apocalypse blessante, trajectoire erronée. Elle l’ignore peut être, elle pleure en tentant vainement d’articuler un " non " qui s’évanouie lorsque l'aiguille se plante dans la veine bleutée de son bras. Présent et futur se confondent et s’associent. Panique soudaine de souvenirs flottant à la surface. Etendue de goudron puant, ses narines hument l’odeur nauséabonde d'un plaisir insoupçonné. Spectres confondus, ils volent et crèvent, ils soufflent les lumières de la ville.

Serrant les dents, la nymphe sursaute et se redresse haletante. Enchevêtrée dans des draps qu'elle ne reconnait pas, elle frissonne et reprend difficilement ses esprits. Puis tout s'arrête, et Lula distingue le moineau vacillant dans les ténèbres d'un recoin. La pièce étriquée l'effraye, désorientée la môme bascule et se hisse telle une vipère dangereuse. Il est en position de faiblesse, des cristaux coulent sur ses joues rosées. L’excitation et le pouvoir l’enivrent quand aussitôt la souffrance et le chagrin l'accable. Il est sa victime autant qu’elle demeure sa chose. Manège rude et imprudent, qu’elle ne cesserait pour rien au monde.
J'ai mal Lou. Beugle t'elle, colèrique demoiselle. J'ai ... La femme s'est mue en fillette, les yeux implorant qu'on stoppe immédiatement l'aventure. Parcours difficile et intolérable pour sa fébrile personne. Piège tendu à l'ennemi, dans l'intention de le faire fléchir et revenir. Tu dois arrêter tout de suite. Se levant d’un mouvement précipité. Éclair foudroyant à l‘éclat aveuglant, monstre fourbe à la gueule grande ouverte. Un clignement d’œil et la voilà fourrée dans le creux de sa nuque. Festin ou amuse-bouche. Blottissant son visage de porcelaine, inhalant sa fragrance de passion.
J’ai des fissures dans le cœur si tu pleurs. Lula s'accroche, les bras encerclant son cou brulant. Elle sert son maigre organisme contre le sien, priant pour que le martyr s'interrompe prestement.
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