« L'éternelle erreur consiste à prendre le libertinage pour la liberté. »
— Gerard Kornelis Van Het Reve

23 ans ♦ Karma Police ♦ Londres

L'instantiation ? je l'ai découverte à l'université de médecine. Enfin, c'est là que j'en ai entendu parler, lors de ma sixième année je crois, si mes souvenirs sont bons. Je n'y ai pas trop prêté attention jusqu'à ce que je devienne interne dans un hôpital de Londres au service étudiant de l'instantiation. Pour tout vous dire, la première chose qui m'est venue à l'esprit lorsque j'ai vu des personnes pratiquant ou "victimes" de l'instantation c'est "tu es tout de même idiote de ne pas t'y être intéressée plus tôt !" Lors de mon premier essai, j'ai été totalement conquise par le système. A mon avis, c'est pire que la drogue. On n'est même pas conscient quand ça vous arrive et puis on n'est plus maître de soi même dans son rêve. Enfin, ce que je veux dire là dedans c'est que on est tellement bien qu'on voudrait y rester... indéfiniment. Il faut donc que je fasse preuve d'un grand contrôle de soi et d'une grande concentration, c'est pourquoi je n'y reste jamais bien longtemps. Aujourd'hui, je ne suis pas encore accro à l'instantiation et j'en mesure les risques. C'est terriblement dangereux, cela va sans dire. Je connais ce seuil de danger et pourtant, je suis incappable de m'en passer. Je pense que je tiens trop à coeur la mission que mon patron m'a confié. Vous l'aurez compris, ce n'est pas pour mon petit besoin personnel que je fais tout ça. J'expérimente des expériences pour permettre à toute l'équipe médicale d'entrer de plus en plus dans le subconscient. Je suis spécialisée en chimie bien que sortant d'une université de médecine donc il m'est facile de connaitre les réaction de notre corps humain quand on va trop loin. Pour être honnête, je ne sais pas pourquoi je fais ça... c'est mon patron qui me l'a demandé mais je me demande si par la même occasion, je ne suis pas moi même en train de me perdre... Si j'ai un totem ? Bien sûr que oui ! Malheureux est celui qui n'en a pas, c'est bien trop important pour ne pas se perdre entre rêve et réalité. Le mien est un cristal, assez lourd, que je suspend autour de mon cou. Il m'a été offert par quelqu'un en qui je n'ai pas eu confiance, la pire erreur de ma vie...

UN PERE NOËL POUR CENDRILLON SANS ESCARPINS

Je suis née durant le mois de février, au coeur de l'hiver dans une famille avec un relevé bancaire particulièrement favorisé. J'ai donc eu rapidement tout ce que je voulais quand je le voulais et je suis devenue une enfant gâtée. Enfant gâtée certes mais je n'étais pas comme les traditionnelles jeunes filles, toujours habillées en rose et jouant aux barbies. J'étais habillée plus simplement, ce qui avait l'air d'exaspérer mes parents. J'ai toujours eu le goût pour les choses simples et essentielles, c'est maintenant que je m'en rends compte et que je me dis que... j'ai vraiment changé. Vous comprendrez plus bas à quel point j'ai pu évoluer et pas toujours dans le bon sens de la pente. J'ai toujours été une très bonne élève à l'école, ce qui me permettait de m'épanouir dans un domaine. En effet, je me sentais souvent seule, unique en mon genre quoi. Toutes les petites filles avec qui je trainais étaient tout le temps sur leurs barbies et à jouer aux princesses. J'aimais bien jouer avec elle mais à force, je me lassais, nous n'avions pas tout à fait les mêmes centres d'intérêt, c'est tout. Pourtant, quelque chose me permettait de me sentir plus forte, de me sentir moi même... C'étaient mes parents.

Ils savaient très bien me redonner confiance en moi. Nombreuses sont les soirées où nous avons passé des heures à discuter de tout et de rien. Ils me disaient qu'ils étaient très fiers d'avoir une fille comme moi et que le plus important c'était que je travaille bien à l'école, le reste, ils s'en fichaient complètement. Ils me disaient alors qu'ils me prendraient comme j'étais et que c'est justement ce qui faisait mon charme. Ce genre de discussion se finissait donc généralement par un gros câlin et un bisou. J'aimais beaucoup ce genre de soirées, je me sentais accompagnée, encadrée par des gens qui m'aimaient. Avec ma grande soeur en revanche, mes relations étaient plus compliquées. Pour commencer, une différence fondamentale nous séparait : elle étaient plus intégrée dans la société que moi. C'est à dire qu'elle était loin de se poser toutes les questions que je pouvais me poser et qu'elle suivait la mode en quelques sortes. Son caractère était tout le contraire du mien, elle était douce, délicate, avec une pointe de caractère, tout ce que je n'étais pas quoi. Et cette différence ne fit que s'approfondir au fil du temps...

Alors que j'étais âgée d'à peine six ans, nos parents nous demandèrent à moi et à ma soeur de sortir un peu, qu'il faisait beau à l'extérieur. C'est vrai que dehors le soleil brillait et après une semaine passée dedans car il faisait un temps de chien, ce n'est pas de refus que de sortir s'aérer un peu. Nous sommes donc sorties avec ma soeur dans le parc d'à côté. Je commençai à grimper dans la cage à écureuil pendant qu'elle jouait au bac à sable. Elle me déclara alors qu'elle partait plus loin, qu'elle avait aperçu Noémie, une de ses copines. Je ne trouvais rien à contredire donc elle s'éloigna. Toujours dans ma cage à écureuil, je réfléchissais à tout et à rien, me demandant ce que serait le monde sans réflexion... J'ai toujours été d'un naturel très rêveur mais j'étais surtout d'une intelligence extrême. Peut être surdouée, ça expliquerait donc pourquoi j'étais tant en marge à l'école. Car en effet, je n'aimais pas trainer avec les autres, ne les trouvant pas intéressants.

Je sentis alors une petite tape sur mon épaule. Je me retournai et souris à mon interlocuteur. C'était un monsieur qui avait l'air très gentil, il avait une tête de papa-poule. Il me tendit alors une barrette, je l'avais sans doute tombée à force de faire le cochon pendu. Je le remerciai et redescendis de la cage à écureuil. Il était très grand et avait un très beau chapeau. Je me permis de le lui dire et il me remercia tout en riant. Il me déclara alors qu'il avait lui aussi une petite fille de mon âge mais qu'elle ne lui disait jamais ce genre de choses... Je perçus une tristesse dans sa voix, ce qui fit écho à la mienne. Nous étions tous deux dans une famille dont un membre nous différait. Dans mon cas c'était ma grande soeur. Je lui racontai donc des petites anecdotes sur elle, lui sur sa fille et de fil en aiguille, le temps passa à une vitesse faramineuse. Il proposa donc de me ramener chez moi. Je lui déclarai que je n'habitais pas très loin mais il insista. J'acceptai donc, pensant que nous pourrions reparler encore. Mais voila, il ne m'emmena pas chez moi et quand je m'aperçus que nous étions dans un entrepôt, je lui demandai de me ramener chez moi, que je voulais ma maman, que j'avais peur... Il me rit au nez d'un rire sarcastique qui sonnait affreusement faux avant de me dire qu'il faisait ce qu'il voulait, que ce n'était pas une petite fille dans mon genre qui lui dicterait ce qu'il devait faire ou pas ! Il me tira par la main très fort, si bien qu'il me fit mal ! Je commençai à me débattre mais il me donna une gifle. Je ne dis plus rien, intimidée et choquée par ce geste. Où était passé le gentil monsieur de tout à l'heure ? Il m'ordonna alors d'enlever ma petite robe rouge. Je lui crachai alors à la figure que moi non plus je ne voulais pas faire ce qu'il me disait ! Il me rit une seconde fois au nez murmurant dans sa barbe qu'il aimait les petites filles à caractère, elles pimentaient la chose... Je fis la moue quand il enleva son pantalon, je détournai la tête, par principe, mais il m'obligea à regarder. J'étais dégoûtée et dus me retenir de vomir... {JE CENSURERAI LA PARTIE DU VIOL, JUGEANT TROP DIFFICILE DE LIRE MAIS AUSSI D'ECRIRE UNE TELLE EPREUVE}

Il n'avait pas le droit de poser ses mains sales sur mon corps, il n'avait pas le droit de s'introduire dans mon corps, il n'avait pas le droit... Je m'effondrai en larmes... Pourquoi m'avait-il fait ça ? Ce n'était pas juste, il n'avait pas le droit ! Mais où était la justice ? Personne n'avait remarqué mon absence, ma soeur avait dit à mes parents que j'étais allée chez une copine et personne ne s'était inquiété, personne ne m'avait recherché. Et maintenant, j'étais là, dans ma chambre, souillée, traumatisée et déçue. Toutes les belles paroles qu'on m'avait dites n'étaient que du toc, elles ne voulaient rien dire et ne signifiaient rien à leurs yeux. Je n'étais rien pour eux, il fallait être réaliste. Je me calai dans mon oreiller, noyée dans mes pleurs...

8 ans plus tard

J'étais alors âgée de 14 ans. J'avais choisi la voie du silence, préférant ne rien dire sur mon viol ni même sur tout. Mes parent furent très inquiets sur ce mutisme mais je ne le prenais pas au sérieux. Ils m'avaient tant menti... Je n'avais plus confiance en personne. Mes résultats, paradoxalement, se révélaient de plus en plus brillants. Je frôlais les 19.5 de moyenne en classe de cinquième. On me fit donc sauter la quatrième mais le même scénario se reproduisit en troisième. Pas loin de 19/20 au brevet. Mes parents ne voyaient aucune inquiétude là dedans et étaient même fiers de moi, disant que j'étais une petite génie. Moi, je ne disais toujours rien... rien. Mon seul ami s'appelait Lee. Enfin, quand je dis "ami", c'est dans le sens unique. Je n'éprouvais absolument aucun sentiment pour lui ni même pour aucune autre personne hormis mes ours en peluche. J'étais totalement refermée sur moi même à cette époque. Et après, certains se demandent comment un choc violent peut se répercuter sur la vie future... Je leur ris au nez à ces gens là !

Lee me prenait pour sa confidente. Il est vrai que j'étais la personne idéale, je ne parlais pas, je ne jugeais pas, je ne donnais jamais mon avis. Pas même un sourire ou bien une grimace. Il me disait tout ce qu'il voulait, mon visage restait implacable. Il pouvait me confier les choses les plus abominables enfouies dans son esprit, je serai incapable de les révéler, j'avais fait don de mon silence. Lee me confiait donc ses pensées les plus profondes notamment concernant sa soeur. Il pensait qu'elle prenait beaucoup trop de place dans sa vie, qu'elle le bousillait à petits feux. Ses parents n'avaient Dieu que pour elle et bien évidemment, il passait à la trappe ! Le jeune garçon étaient loin de s'en douter mais je pleurais après chaque de nos rendez vous. Son histoire me rappelait trop celle de l'homme qui... enfin, celui qui m'a volé ma parole, mon identité et ma joie de vivre. Je le plaignais mais en même temps, il me terrifiait... Mes soupçons furent fondés. J'appris par ma mère, lors d'une conversation anodine que la soeur de Lee était déclarée portée-disparue. mon coeur ne fit alors qu'un bond. C'était lui le responsable, j'en étais certaine. Sa soeur, il la haïssait de toutes ses tripes et dans la haine, il y a de la passion. De la dangereuse passion... Je savais qu'il pouvait parfois avoir des idées noires tant il la détestait. Le coupable était lui, c'était certain. Je me rendis donc au commissariat, persuadée que si je le dénonçais, c'était pour elle, pour Eden. Il fallait que quelqu'un parle, il fallait que quelqu'un prenne la parole comme je l'aurai souhaité huit ans plus tôt. Ce e fut pas facile mais je racontai tout à la police, tout dans les moindres détails. Le commandant donné alors son feu vert et mon ancien ami fut arrêté. Je n'arrivais pas à regretter mon choix. A présent, j'étais comme libérée d'un poids énorme, j'avais parlé pour une noble cause. Depuis ce jour, j'ai retrouvé la parole...

Mes 17 ans

Mes 17 ans ont été marqués par mon arrivée à Londres. J'avais certes retrouvée la parole mais j'étais toujours aussi mal dans ma peau. Je décidai donc de partir de chez moi, partir très loin. J'arrivai donc dans la capitale britannique et fis la connaissance d'un groupe. Je les trouvais différent de tout le monde, ils ne se souciaient de rien et paraissaient étonnamment décontractés. Je pris contact avec l'un d'eux pour lui demander son secret. Il me tendit alors une dose de poudre blanche et me déclara d'un air sarcastique "à consommer avec modération ma belle..." Le soir même, je m'enfilais la moitié du paquet, le soir suivant l'autre moitié, le soir d'après... je n'avais plus rien. Il me fallait à tout prix en avoir de nouveau, quand j'en prenais, j'oubliais absolument tout et je m'évadais... Je créais un monde nouveau avec des personnes gentilles et surtout attentionnées. J'étais VRAIMENT quelqu'un.

Peu à peu, j'entrai dans leur bande. Il n'y avait pas beaucoup de filles et j'en étais heureuse. Les filles ne sont que des hypocrites et elles ne connaissent rien à la vie... Elles sont tout le temps dans des magasins et ne pensent qu'à être belles. Je souris puis introduis dans ma veine une seringue. L'héroïne... encore plus fort que la coke. C'était tout simplement fantastique... J'avais l'impression de voler ! Mais tout d'un coup, mes ailes disparurent et je vis autour de moi tout le monde crier et courir. Qu'est ce qu'il se passait ? Un homme en bleu, peut être un schtroumpf ? Ah oui peut être... Il m'emmena dans une voiture bleue et après dans la maison des schtroumpf ! J'étais heureuse, j'avais l'impression d'être enfant. Ensuite, le gros blanc. Je ne me souviens de rien. Je me réveillai dans une cellule d'un commissariat, l'héroïne s'était dissipée dans mon sang. Je réalisai alors l'ampleur de la situation. Quelqu'un vint me chercher, c'était ma grand mère... Avec elle, c'était très strict. Cette période de ma vie n'est pas intéressante à raconter mais il y a une chose à tirer, j'ai vraiment changé. Ma grand mère m'a remis dans le droit chemin et m'a inscrit dans une école de médecine.

Aujourd'hui

Je suis maintenant âgée de 23 ans. C'est fou ce que le temps peut passer vite hein ? Je sors d'une école de médecine et j'ai réussi brillamment tous mes examens avec spécialité chimie. Je ne suis pas mécontente et mon niveau m'a même permis de me faire une place au sein d'un service de l'hôpital le plus prestigieux de Londres. Ah oui, vous savez que j'étais surdouée, je vous l'ai expliqué. Et bien ça m'a permis de faire tout un cursus de médecine en 5 ans à peine. Ma grand mère me permettant d'intégrer une école spécialisée dans laquelle je me suis vraiment plu.

Je suis d'abord passée par le service de toxicomanie. Et dire qu'il y a cinq ans, c'était moi qu'on y soignait ! Je pénétrai dans la chambre d'un patient, comme d'habitude, pour faire un diagnostic quant aux dégâts qu'avaient causés sa venue. Je lui déclarai qu'il l'avait échappé belle, un sourire aux lèvres puis m'emparai de son dossier. Quand le lus le nom de ce patient, je manquai de peu de lâcher le cahier. Mon coeur s'accéléra... Lee Rhapsody se tenait devant moi. Je le regardai dans les yeux pour la première fois de mon existence. Il avait tant changé... Je pense que je ne l'aurai pas reconnu, même quelques années plus tôt ! Je n'avais alors qu'une obsession en tête, me racheter de tout le mal que j'avais fait. le voir là, devant moi m'avait fait l'effet d'un électrochoc. Ce n'était pas lui le coupable, je m'étais trompée... Ça paraissait si limpide aujourd'hui. Je parlai donc avec lui et le pris sous mon aile. Mais un jour, il partit. A la volée, je tentai de le rattrapper et m'excusai, pour la première fois. Il ne dit rien et s'enfui de l'hôpital. Le reverrai-je un jour ?

Il faut vivre avec ses problèmes... Moi, je me donne à fond dans ce que je fais et ça m'aide à les surmonter. Je fais des produits chimiques dans le but d'avancer dans la recherche sur le subconscient. Le mot ? Instantiation. Je suis dans ce service à présent et ne changerai pour rien au monde. Le directeur a été très content de moi en service de toxico et intéressé par mes capacités à réfléchir ainsi que mon diplome. Bien entendu, ce service est secret. Je bosse pour eux avec joie, j'ai enfin trouvé un but dans ma vie. Parfois, il m'arrive de pratiquer le système sur moi et je me créé alors un monde où je me vois heureuse avec mes parents, épanouie. Mais les rêves restent des rêves... Je connais les risques de l'instantiation et pourtant, elle me permet de vivre. Je dois absolument avancer dans mes expériences, ça m'est... dangereusement vital.

LES ANGES N'AIMENT PAS DEVENIR VIEUX

La présentation de mon caractère va se présenter en deux étapes.

AVANT : Lorsque j'étais encore petite, j'étais très dévouée et très joyeuse. Tout le monde m'adorait et aimait beaucoup jouer avec moi. J'avais de nombreuses amies avec qui je jouais à la princesse, à des jeux de société ou encore au bac à sable. Mes relations sociales étaient donc ce que l'on peut qualifier de "normales". C'est important de le préciser ! Très souriante, il parait que j'étais fort attachante et étais un petit rayon de soleil dans la vie de mon entourage. Elles sont belles ces paroles, très belles mais parfois, mieux vaut se taire et surtout ne pas embellir la vérité...

APRES : Après mon viol, je pris conscience d'une chose : je n'étais pas importante pour mes parents, je n'étais pas un des pilliers essentiels à leur vie et mon existence leur importait peu. Je me renfermai donc et devins très silencieuse. Je ne parlai plus à personne hormis à mes nounours en peluches. Eux au moins, ils étaient sincères avec leurs petits yeux... Je n'accordai plus ma confiance aux gens. Mais personne ne prêta attention à ce revirement de situation. Je devins alors silencieuse et secrète, presque mystérieuse aux yeux de mon entourage. Absolument personne n'était au courant de ce que j'avais enduré quelques semaines auparavant et personne ne le saurait. Mon caractère s'endurcit et ma maturité se révéla dangereusement précoce. Je résonnais comme les adultes et pris assez vite de l'assurance, un peu trop justement. J'étais très téméraire, sincère, franche mais incroyablement naïve. Mon plus grand défaut auquel mon viol ne changea rien. Je me créai une identité rebelle bien que tendre et fragile à l'intérieur...

LES LUMIERES DANSENT DANS L'AMBULANCE

♦ J'étais une toxico. Et ça, personne ne le savait mis à part mes fournisseurs et les gars avec qui je me piquais. Maintenant, ce temps est révolu, j'avouerai que je peux prendre un peu de coke mais je ne touche plus à l'héroine. L'élément déclencheur ? Ma grand mère. C'est elle qui m'a remis dans le droit chemin.

♦ Une addict' à l'instantiation ? Non, pas encore mais ça ne va pas tarder. A force de trop pratiquer ce système, à force de réaliser des substances chimiques, à force de jouer avec le feu, on finit par se brûler les ailes. Je connais les risques que j'encours à chaque expérimentation mais je suis comme absorbée par le jeu, j'ai envie de savoir si... on arrivera à atteindre le fin fond du subconscient, si un jour j'en atteindrai les limites.

♦ Mon plus grand regret fut de garder le silence durant beaucoup d'années... je pris la parole pour dénoncer mon confident (à sens unique) qui me semblait être responsable de la disparition de sa soeur. Si j'ai fait ça, c'est parce que je voulais la protéger... parler pour elle comme j'aurai du faire pour moi... (voir plus bas !)

♦ Avant, j'étais une petite fille joyeuse, heureuse de vivre et très gracieuse. Cela jusqu'à mes six ans. Je m'en souviens comme si c'était hier... J'étais toute seule dans le parc, mes parents ne s'occupant pas beaucoup de moi, quand un grand monsieur s'est approché de moi et m'a parlé. Je lui ai répondu et de fil en aiguille, il a gagné ma confiance. Il a dit qu'il allait me ramener chez moi mais c'était faux, il m'emmena dans un entrepôt et me viola. Le lendemain je rentrai chez moi saine et sauve quoique traumatisée. Personne ne s'était inquiété à savoir où j'étais... et ça, je ne le leur pardonnerai JAMAIS !

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