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 made silence, be mad.

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Mila' J. Adams
Mila' J. Adams

DREAM ON

◊ WHO : Kirby Kenny
◊ WHERE : Paris
◊ PSEUDO : pixxou


~ DREAM ON
◊ RELATIONS:

made silence, be mad.  _
MessageSujet: made silence, be mad.    made silence, be mad.  EmptyMar 7 Sep - 14:22



MILA(NOVA) JERRICHO ADAMS
« Okay ça roule, tu prends le dragon je prends les escaliers ça marche, je vais les trouver et les monter ces escaliers et s’ils me cherchent je vais p’tet meme les descendre ! Avec moi les escaliers, c’est marche ou crève, il va y avoir de l’embardée dans la rambarde ! Il va ramper dans sa cage d’escalier et repartir avec des Marche-mallow ! »
— L'Ane dans Shrek.




22 ANS ♦ STAIRWAY TO HEAVEN ♦ PARIS

L'instantiation ? C’était il y a deux ans, en pleine soirée. En réalité, j’étais avec Edeley, c’est lui qui m’a tout apprit. Il m’avait faite invité à la soirée de son frère, un médecin, et pour divertir tout le monde, il avait ramené ça de son cabinet de recherche. Il disait que c’était extraordinaire, et il n’avait pas mentit. Edeley était déjà au courant, il savait comment ça fonctionnait, il m’a d’abords fait découvrir son rêve. Puis, il s’est plongé dans mon rêve. Pour tout vous dire, il est clair, que pour moi, c’est ici un moyen de m’évader, de me divertir. Contrairement à Edeley qui se plongeait la dedans dès qu’il avait 10 minutes, j’étais beaucoup moins accroc, et c’est sûrement ce qui m’a permit de continuer à avancer, contrairement à Ed’. Je ne m’y intéressais pas autant que lui, certes, quand il m’invitait le vendredi soir, je ne refusais jamais, ni le samedi, ni le dimanche. A mon avis, il ne fallait pas y être dépendant... Aujourd'hui, c’est différend, je ne peux pas m’en passer, puisque cela me donne l’impression d’être proche de lui, bien que j’évite de l’imaginer dans mes rêves, je sais qu’il est tout de même plus proche de moi. Je ne m’endors pas pour le retrouver, mais plutôt pour m’amuser en me sentant proche de lui. Je ne prétendrais pas pouvoir me passer de l’instantiation. Si j'ai un totem ? Pour ne pas que je m’y perde dans tout ça, Edeley m’avait confectionné un totem, en fait, il m’avait donné le sien qu’il venait juste de finir d’achever dans sa construction. Il ne l’avait même jamais touché, il l’avait construit certes de ses mains, mais de ses mains gantées. C’est peut-être ce qui l’a perdue, je n’aurais peut-être pas du accepter. Avec un totem, il ne se serait jamais perdu. C’est en fait une chaîne en métal avec un pendentif de 8 cm en forme de triangle à l’envers, si je puis me permettre, comme ceci : ▼. Le pendentif est fait d’un mélange entre du bronze, de l’iridium et de l’osmium (c’est à dire les deux plus lourds métaux), il a une couleur argentée. Pour que je sache si je me trouve dans la réalité ou le monde du rêve, il me suffit de l’hoter de mon cou, de le poser sur une surface plane et de lui mettre la tête à l’envers (▼), si il reste ainsi sans tomber –chose qu’il est censé faire – c’est que je suis dans le monde du rêve.


LES ANGES N'AIMENT PAS DEVENIR VIEUX

On ne fait pas plus décalée que Mila. Cette fille est un compressée de toutes sortes de caractères. Quand elle était jeune, à force de changer de foyer ou de famille d’accueil, elle avait prit l’habitude de s’adapter à chaque personne en face d’elle pour lui plaire, parce qu’elle n’avait qu’une envie, enfin se trouver un vrai chez soit. Mais avec le temps, elle a changer, son caractère changeait tout seul, sans pour autant que la personne en face d’elle ne change. Très lunatique, souvent dans son monde, très expressive, elle ne perd jamais une occasion de s’exprimer, enfin à sa manière. Rappelons que Mila est muette, alors pour s’exprimer, elle a développé une tacticitée impressionnante. Elle ne souffre pas réellement de son incapacité à pouvoir communiquer avec la voix, mais par contre le fait qu’elle n’ait jamais eu de famille ni de véritables amis lui procure sa plus grande souffrance. La solitude est devenue une de ses phobies. Les gens qui croisent Mila pour la première fois peuvent la prendre pour une folle, avoir peur de sa lunaticité ou tout simplement de ne pas arriver à communiquer avec elle. Hyperactive, elle est toujours en train de s’agiter, elle fait toujours les trucs interdits, elle ne peut pas s’empêcher d’être parfois complètement à l’Ouest. Elle peut se montrer très maladroite comme très adroite. Elle peut se montrer méchante comme très douce. Elle peut être d’une impatience monumentale comme d’une patience surprenante. C’est un être totalement en contradiction dans sa façon d’agir. Tout ça dû à son habitude de changer de caractère tout le temps. Bien qu’elle ne s’en rende pas compte, il est vrai que ça peut gêner son entourage. Chose peut fréquente, mais normal quand on connaît son passé, elle a beaucoup de mal à croire que vous puissiez lui accorder votre confiance, elle n’a pas l’habitude que les gens ne l’approchent sans hésitation, beaucoup recule face à son caractère un peu décalé et à son handicap, alors elle pense toujours que les gens ne peuvent pas lui faire confiance. Mila est bien évidemment assez dure à comprendre, et surtout à anticiper, puisqu’elle change d’avis toutes les deux minutes sans même s’en rendre compte et qu’elle peut rire et se mettre à pleurer dans les secondes qui suivent. Mais lorsqu’on lui accorde sa confiance, il faut savoir que vous pouvez lui confier n’importe quoi. D’une grande sensibilité, il est très simple de la faire pleurer, de lui faire pleur, dites lui qu’il y a un monstre sous son lit et elle ne dort pas pendant quinze jours et elle reste avec la lumière allumée 24 heures sur 24h. Autant vous dire que la décrire est une chose très compliquée. Chose qui ne change presque jamais chez elle, c’est sa sensibilité, son côté ailleurs et sa folie. Mais il faut savoir que derrière tout ça se cache une jeune fille fragile qui a souffert de n’avoir eu aucune vraie famille pendant sa jeunesse et qui est encore énormément attachée au seul amour qu’elle est pour l’instant connut, c’est à dire le défunt Edeley. Autant vous dire qu’elle ne s’y connaît pas trop en relation fille/garçon, bien qu’elle en transcrive dans ses romans. Ah oui, tiens parlons-en. Mila possède une imagination sans limite, on peut le voir dans ses rêves où elle fait un peu du n’importe quoi. Écrire est un peu comme une seconde chez elle puisque son handicap l’a forcé à utiliser cette forme de communication. Mais elle ne s’en plaint pas, elle adore ça. Il faut également savoir que, après le suicide de Edeley, elle a eu sa période noire, insociable, méchante mais c'est l'intantiation et la cigarette qui lui ont permit de recommencer à devenir la folle qu'elle est.


LES LUMIERES DANSENT DANS L'AMBULANCE

Muette. Certains dirons ‘oh ma pauvre’, les imbéciles prétentieux diront ‘pas de bol’, d’autres dirons ‘tu es bien mignonne quand même’. C’est peut-être le point le plus important chez Mila et qu’il faut comprendre. Elle est ainsi depuis la naissance, et elle s’est mit en tête que c’est à cause de ça que ses parents l’ont abandonnée lorsqu’elle avait 3 ans – allez savoir si elle a raison ou tord, rien n’est sûr. Elle n’en souffre pas réellement, du moins, elle ne le montre pas, même si au fond d’elle même, elle met tout ses problèmes sur le dos de ce problème, elle ne s’en rend pas compte qu’elle en souffre – tant mieux vous me direz… Quand elle entend les autres discuter, elle n’est pas jalouse, elle a trouvé son propre moyen de communiquer, être tactile – sauf que ça peut parfois déranger les autres.

Phobies. Mila possède plusieurs phobies. Il y en a une où elle en est totalement consciente, et une autre qu'elle n'arrive jamais à définir réellement. Celle qui est bien claire pour elle est la claustrophobie. En effet, la peur des lieux clos. Enfermez là dans un placard ou un ascenseur et elle pète les plombs. Enfermez vous avec elle dans un placard ou un ascenseur et préparez à vous faire frapper tellement elle angoisse. L'autre phobie est bien plus compliquée à saisir. Elle a peur d'être seule. En même temps, vous me direz qu'elle est seule depuis la mort de Edeley et qu'elle était seule avant et que pourtant, il va bien fallut qu'elle vive avec. En fait, elle ne fait pas de crise d'angoisse automatiquement dès qu'elle est seule. C'est une souffrance et une angoisse qui s'accumule, jour après jour, et qui éclate au bout d'un moment, ça peut être deux jours comme deux mois. Et là, la crise d'angoisse atteint son apogée. Elle se calme, souvent aux urgences, et c'est repartit pour une temps indéterminé. Elle pense qu'elle a une maladie du cerveau et que c'est pour ça qu'elle fait une telle crise inexpliquée – pour elle – de temps en temps.

Poumons en fumée. Certains boivent comme des trous, et elle, elle fume à s'expulser les poumons de la poitrine. Si les médecins lui ont demandé d'arrêter ? Non. Puisqu'elle ne va jamais voir des médecins, certes les infirmiers des urgences lui ont déjà signalé, lorsqu'elle allait y faire une escapade après ses crises d'angoisses, mais les infirmiers sont des infirmiers et les médecins sont des médecins. Si vous avez peur de vous enfumez, ne l'approchez que très peu, car les moments où elle ne fume pas sont rare. Fumez, c'est se décompresser, c'est combler un manque, un manque de rêve – Elle n'a plus la capacité de rêver par elle même –, un manque de Edeley, un manque de compagnie. Bref, tout le monde connait le cercle vicieux qu'est la nicotine. Plus t'en prend, moins tu peux t'en passer.

Témoin. Vous vous demanderez bien de quoi peut-elle avoir été témoin ? On est pas témoin de 36 choses, non plus. Témoin d'un meurtre, d'un accident... D'un suicide. Je vote pour la dernière option. Beaucoup de gens ont été témoins d'un suicide, ce n'est pas si anodin de ça. Un conducteur de train, de bus, de tram, de voiture peut voir quelqu'un sauter sous les rues de son engin. Quelqu'un peut tout simplement passer sous un pont en marchant, en voiture, en bus, à vélo et voir quelqu'un sauter d'un pont. Non, elle, c'était tout un enchevêtrement de coïncidence qui ont fait qu'elle est tombée au mauvais endroit au moment mauvais et qu'elle n'a rien pu faire. Si elle avait mit quelques minutes de plus pour trouver ses clés planqué dans le frigo, si elle avait loupé le premier métro, si elle ne s'était pas cogné dans ce vieux pervers, si elle n'avait pas fait tomber le double de clé de chez Edeley sur le pas de la porte... Elle ne l'aurait jamais vu se coller une balle dans la tête.

Anonyme célèbre. Des mots qui ne vont pas réellement ensemble n'est-ce pas ? Dites vous que si vous allez dans les rues de Paris et que vous demandez aux passants si ils connaissent 'Mila Adams', ils hocheront tous la tête négativement. Par contre, si vous dites Jey' Adams, sans doute aurez vous plus de succès. Jey' Adams, la nouvelle petite et très jeune perle de l'écriture française. 'Ma maison est maudite', paru en librairie il y a 2 ans à eu un franc succès chez le public ciblé, les adolescents. Une histoire de fantôme sous le lit qui tombe fou amoureux de la jeune fille qu'il devait hanter, romantisme, humour, un petit bijoux... Qui n'allait rien donner de plus qu'un petit bijoux, pensait les éditeurs, les journalistes, les autres écrivains. Et pourtant, le deuxième livre de la jeune Adams, paru il y a un mois et demi subit le même succès. 'Le prince et la moche'. Décalé, fou, complètement à l'ouest, à l'époque médiévale, avec de l'action. Un franc succès. Mila use donc d'un pseudonyme avec le diminutif de son deuxième prénom et son nom de famille pour publier ses romans et donc faire de dont elle a toujours rêver en toute tranquillité. Son visage est très peu connut, seule ceux qui recherchent vraiment peuvent découvrir sa bouille, qui, soit disant passant, est de plus en plus publiées...



Spoiler:


Dernière édition par Mila' J. Adams le Jeu 9 Sep - 21:19, édité 17 fois
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Mila' J. Adams
Mila' J. Adams

DREAM ON

◊ WHO : Kirby Kenny
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made silence, be mad.  _
MessageSujet: Re: made silence, be mad.    made silence, be mad.  EmptyMar 7 Sep - 14:22


made silence, be mad.  Edf
(c) pixxou

« solitude : douce absence de regards »
Milan Kundera



    « Milanova, je te présente ta nouvelle famille. » La septième famille, pour être plus précise. Et j’ai 11 ans. Et je suis arrivée dans votre orphelinat à 3 ans. Et vous osez encore m’en présenter une nouvelle ? ! Je sais très bien que ce n’est pas de votre faute si mes parents mon abandonnés parce que je ne peux pas parler à l’âge de 3 ans, mais vous pourrez être un peu réaliste, personne ne voudra de moi. Le couple, se tenant par la taille, se dirigea vers le bureau de la directrice de l’orphelinat, et la directrice referma la porte derrière. Je m’approchais alors de la porte et j’y collais mon oreille. « On ne sait pas pourquoi ses parents nous l’ont… confié. Mais vous allez, c’est une très gentille petite, un peu hyperactive comme je vous l’avez précisé, mais d’une imagination et d’une intelligence incroyable ! » Elle pouvait bien dire ce qu’elle voulait, moi je savais très bien que mes parents m’avaient abandonné parce que j’étais muette, c’était évident, mais je m’en fiche, je vais me trouver d’autres parents. Je ne sais pas ce qui cloche chez moi, je suis allé dans 7 maisons différentes, je me suis toujours comportée comme les gens voulaient, j’ai arrêté d’aimer la télé quand ils n’aimaient pas ça, je me suis remise à aimer à regarder la télé quand d’autres la regardaient. Je changeais ma personnalité à chaque fois pour mieux correspondre à mes nouveaux parents. Et ça n’a servit à rien. Ils m’ont tous ramené dans cet orphelinat crasseux comme on ramène un objet cassé en magasin pour se faire rembourser. Toujours, j’ai changé de ville, j’ai changé d’amis, de parents, de frères et sœurs, d’école. Quitter Paris pour Lille. Revenir sur Paris pour le 16ème arrondissement. Revenir à l’orphelinat pour aller à Nice. Quitter Nice pour Paris, Paris pour Lyon, Lyon pour Paris… Pourquoi ne pas trouver une réel solution ? Me donner une chambre définitive dans ce taudis qu’est notre orphelinat ? Deux semaines plus tard « Déjà de retour, Milanova… » Mais qu’est-ce qu’on va faire de moi ?

    Dix-huitième année de ma vie. 15ème arrondissement de Paris. A l’université depuis un ans en section lettre – j’avais sauté une classe, ce qui fait que j’ai passé mon BAC avec un an d’avance et c’est pour cette raison que je commence déjà ma deuxième année d’étude. Nombre d’amis, zéro. Nombre de parents, zéro. Que fais-je ? Où suis-je ? Qui suis-je ? Qu’est-ce qu’on a fait de moi ? On m’a mit en pension dans un lycée. Qui ? L’orphelinat. Ils ont mit de côté de me trouver une famille, après 11 abandons consécutifs en l’espace de 14 ans. Je vis ma petite vie depuis quatre ans en pension tout le long de l’année, mise à part les vacances où je retourne dans le taudis. Sauf que je viens de passer la majorité, donc, j’ai un revenu de je ne sais plus qui mis en place par mon tuteur – la sale mocheté de l’orphelinat. Et je vis ma petite vie, toujours en pension parce que c’est soit disant plus simple pour mon tuteur de me gérer. Bref, je suis toujours seule, à fond dans mes études. MAIS, ça va changer, maintenant et tout de suite, dans quelques secondes, je vais faire la rencontre de ma vie.

    Un casque sur les oreilles, je me déhanchais de le couloir de l’université sur le rythme des Razorlights, ‘Who needs love ?’ Quand soudain, je percutais une chose non identifié, qui d’après la forme, devait être un homme. Relèvement de caboche immédiat et grand sourire d’excuse direct. Histoire de faire comprendre que je suis dans l’incapacité de parler mais que je m’excuse de lui avoir rentré dedans. Haussement de sourcil de sa part. « Pardon, je regardais pas où j’allais. » J’enlève le casque de mes oreilles, alors qu’il s’était déjà à moitié cassé la binette de ma caboche et lui fait un second sourire agrémenté d’un petit signe de main comme quoi c’est oublié. J’ai parfois l’impression que les gens vont me comprendre juste comme ça, comme si ils lisaient dans mes pensées, mais c’est faux, il ne comprend pas. Et ça se voit à sa tête. « Tu… Tu ne peux pas parler ? » Je lui fais un grand non de la tête sans effacer mon sourire de mes lèvres. « Tu es bien mignonne quand même. » Qu’est-ce que le point ? Il se met même à rire, son rire est cristallin, étonnamment agréable à écouter. Je me permet de rire avec lui mais je finit par le secouer par le bras et hocher les épaules. « Tu ne comprends pas ? Non, c’est juste que… Ton sourire avait l’air forcé, j’ai crut que tu n’appréciais pas ta… Condition. Que tu étais triste… Que tu avais peur que ça repousse les gens. Bref, moi je te dis ça… C’est un peu comme te dire que… » Soit il lui manquait une case, soit c’était un vrai bavard, soit il décrivait vachement bien les gens. Soit c’était tout ça en même temps. Il essayait de me faire comprendre ce que j’aurais voulut que tout le monde essaye de me faire comprendre. Je sortait mon bloc de la poche arrière de mon jean, ainsi que mon crayon et griffonnait un petit quelque chose que je lui montrais. Café ?. Ses yeux bleus se posèrent sur le papier, et il se pinça les lèvres pendant quelques instants. Il était grand, des yeux bleus marins, un sourire à faire tomber encadrer de magnifique petites faussettes, des cheveux noirs bouclés et hirsutes qui donnaient tout de suite envie de passer la main dedans. Si je n’étais pas public, je baverais. « Avec plaisir. » Aurais-je dû m’étonner de sa réponse ? Pourquoi avais-je l’impression que forcément, il aurait dit oui. Personne n’aurait dit accepter aussi facilement. Devais-je me réjouir d’aller boire un café avec quelqu’un ? Pourquoi rien ne se produit, pourquoi je n’ai pas un pincement au cœur alors que c’est la première fois que j’irais dans un bar avec quelqu’un ? Pourquoi tout semble si normal ?

    « Tu n’es pas très discrète, Mila. » Je relevais les yeux de mon cahier et lui lançais un regard mauvais. Que voulait-il dire ? « Je t’ai vu aujourd’hui… » Qu’avais-je fait ce aujourd'hui ? Je m’étais planqué dans les toilettes des vestiaires de sport pour fumer, j’avais renversé mon plateau dans le réfectoire sur les pieds du professeur de latin, j’avais traversé tout un couloir en glissade parce qu’il venait d’être lavé et que je n’avais pas vu la pancarte mais il ne pouvait pas m'avoir vu pour la simple et bonne raison qu'il n'était plus à l'université. Je haussais les épaules et attendais, non sans patience, qu’il me crache le morceau. Je terminais ma troisième et dernière année en fac de lettre, Edeley avait un an de plus que moi et comme il avait du temps, il venait m'aider à réviser et m'exercer. Cela faisait presque deux ans que Edeley et moi nous nous connaissions. Il était la personne sur Terre qui me connaissait le mieux, la seule en vérité. Il me faisait confiance et j'en étais fière. Il était toujours là pour moi, et moi aussi. « Tu rêvais de la soirée de vendredi chez mon frère ! » J'écrivais au crayon à papier sur le rebord de mon livre J'étais sûre que t'allais me dire une connerie et je lui mettais sous le nez. « Tu vas voir, je vais te montrer un truc de dingue, je suis sûr que tu vas adorer !»




Dernière édition par Mila' J. Adams le Mar 7 Sep - 22:13, édité 10 fois
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MessageSujet: Re: made silence, be mad.    made silence, be mad.  EmptyMar 7 Sep - 14:22


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« The end of the world. You know I’ll keep on running »
Keep on running - Robert Francis




    On marchait le long d’une place de sable blanc, la brise était tellement forte que je devais tenir mes cheveux pour ne pas les avoir constamment devant mes yeux. Il s’amusait à attraper un crabe puis loin sans se faire pincer. C’était la première fois que je pratiquais L’instantiation. Nous étions dans son rêve, il était venu étant petit en vacance et il avait passé sa semaine sur cette plage. Pour moi qui n’avais jamais quitté la France, c’était le rêve qu’il avait choisit pour me plonger dedans. Il revint soudain vers moi en pleurnichant que le crabe lui avait cisaillé le doigt. Pour me faire plaisir, pendant ces deux ans, il avait apprit le langage des signes, et je lui demandais donc avec cette force de communication, pourquoi il ressentait la douleur. Il toucha mon front de son index. « La souffrance, c’est la dedans. » Oh, je vois. Donc, on peut même souffrir lorsque l’on dort, c’est bon à savoir. « Si jamais tu veux te réveiller avant le temps voulut, il faut te tuer. Mourir est le seul moyen de quitter ce monde de l’intérieur. » Je faisais un signe de tête d’approbation, censé montrer que je notais ça dans le quoi de mon cerveau. Il me prit la main et me força à tomber dans le sable. Ainsi allongé sur le dos, nous regardions le ciel qui se couvrait tout d’un coup de nuage blanc. « Tu peux imaginer ce que tu veux. Vas-y, fais un essais… » Soudain, un nuage se découpa et se modela pour former un éléphant. Il tourna la tête vers moi et me servit son magnifique sourire. J’aurais pu fondre. Je creusais alors dans ma tête pour savoir quel chose je pourrais bien faire apparaître dans ce ciel nuageux. Un nuage se détacha d’un autre, il rejoignit un autre qui traînait, il changea de forme doucement pour prendre celle d’une chaise. « C’est tout ce que tu as trouvé ? ! Je pensais que ton imagination irait plus loin ! » Je lui donnais un coup de coude dans les côtes et il commença à râler dans son coin en marmonnant je ne sais quoi. Sans plus m'occuper de lui, il ne fallait jamais s'occuper de lui quand il boudait, et retournais à la contemplation du ciel, son éléphant avait disparue et ma chaise était difforme. Certes, j'aime prétendre avec une grande imagination, il l'a lu dans les nouvelles que j'ai écrite, il a lu le début de son roman – qui n'avance plus tellement depuis quelques semaines – et il sait donc que je déborde d'imagination. Alors pourquoi est-ce que là, je cherche ? Sûrement parce qu'il a tellement de chose que l'on peut inventer ici, les limites sont presque impossibles à approcher, il me fallait plus de temps pour découvrir. Je savais que j'aimais déjà ça. Une demie heure plus tard, Ed' était dans mon rêve, inconsciemment, nous étions dans l'orphelinat. Ça m'a fait un choc de revenir ici. Edeley l'a sentit, et c'est peut-être ça qui l'a poussé à enfin briser la barrière qu'il y a entre lui et moi. Nous ne sommes pas les meilleurs amis du monde, parce que chacun de nous deux craque pour l'autre d'une façon plus profonde encore que l'amitié. Enfin, l'un de nous faisait le premier pas. Est-ce qu'un baiser dans le monde des rêves équivaux à un baiser dans la réalité ? J'ai croisé les doigts jusqu'à ce que je me réveille. Et la réponse est positive.

    Mais toute chose à une fin, n'est-ce pas ? Comme après la vie, il y a la mort. Comme après la pluie, vient le beau temps. Est-ce plus dur pour celui qui reste ou pour celui qui part ? « Tu n'es pas réelle, Mila, on est dans un autre rêve ! » Pourquoi m'avait-il donné le totem qu'il s'était confectionné ? Je savais qu'il en aurait besoin. Il est allé trop loin dans l'instantiation, contrairement à moi qui me suis contenté de m'amuser, il a perdu le fil. Je faisais non de la tête et lui prenais la main. J'avais envie de lui crier que nous étions dans la réalité, que j'étais réelle, mais je ne pouvais pas.

    Il était 8h du matin, j'étais inquiète puisque je n'avais pas eu de nouvelle de Edeley depuis hier matin, d'habitude, il m'appelait souvent, on était comme inséparable, même si il s'était mit en tête que cette réalité n'était qu'un rêve. A 8h02, j'avais retrouvé mes clés que j'avais oublié dans le frigo, vu que j'avais rangé les courses hier soir. Je fus obligé de courir dans les rues de Paris et de pousser tout un chacun dans le métro pour avoir le premier train qui partait pour le quartier où habitait Edeley. J'étais contente de l'avoir de justesse, je n'aurais pas attendre 15 minutes de plus. En sortant du métro, je me cognais dans un homme qui me tapa la discute pendant 10 minutes, il insistait pour que je sorte avec lui, que j'aille boire un café. Vieux pervers. Après l'avoir laissé planté là, je continuais ma route et me retrouvais dans la cage d'escalier de l'immeuble de Edeley, malheureusement, au dernier moment, gravant les dernières marches, mon double de clé échappa de mes mains et dégringola trois marches. Obligé de faire marche arrière. Lorsque j'ouvrais la porte, il était dos à moi, un revolver dans la main gauche, le doigt sur la détente. C'était sa fin. J'avais envie de hurler, mais je ne fus capable de rien. PAN.





▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬



made silence, be mad.  51471799
(c) pixxou

« Imagine que Martin Luther King est dit : ‘J’ai fait un rêve... mais j’ai pas envie d’en parler’ »
Chandler dans Friends





    J'étais sur une plage de sable blanc, comme toujours lorsque je me plongeais dans un rêve, il était là à côté de moi, il me regardait avec un grand sourire aux lèvres, et comme toujours, la brise faisait disperser son corps de poussière. A chaque début de rêve, il apparaissait et je le faisais disparaitre. Je savais trop bien que de vouloir le garder près de moi allait me faire perdre la tête. Je savais qu'il était avec moi mais je n'avais pas besoin de le voir matérialiser. Chaque nuage blanc dans le ciel représentait quelque chose, un éléphant, une chaise, un château, un revolver, un hamburger... Dire que je peux me passer de L'instantiation, c'est mentir, dès que j'ai un temps libre, je me plonge dedans. D'habitude, je me plonge dans une ville où je peux m'amuser à imaginer des gens déguiser n'importe comment, ou toute sorte d'ânerie. Mais aujourd'hui, j'avais décidé de venir ici pour méditer. Cela faisait 1 mois que Edeley s'était suicidé, il avait même écrit une lettre où il s'adressait à moi et il me disait que je ne devais pas lui en vouloir, que ce n'était pas ma faute si je n'étais pas réelle. Qu'il allait dans un monde meilleur où notre amour ne serait pas qu'un rêve. Je savais très bien qu'il avait faut. J'enlevais la chaine où était le pendentif de mon totem et posait le triangle avec le sommet vers le bas sur la paume de ma main, il ne tombait pas. Lorsque je lui disais qu'il suffisait de voir que mon totem tombait quand nous étions dans la réalité, il ne voulait pas le voir, il disait que j'agissais ainsi parce que, dans ma nature, je voulais qu'il reste avec moi. C'était lui qui avait confectionné ce totem pour lui au début mais qui me l'avait finalement donné. C'était dur de survivre sans lui, ce qui m'a permit de continuer était que j'ai pu pratiquer ma passion. Aujourd'hui, mon premier livre sort en librairie. L'inspiration m'est réellement venu après que j'ai testé l'Instantiation pour la première fois, je pouvais revenir, immaginer des choses que je pouvais retranscrire dans mon roman. Ce monde du rêve faisait travailler mon imagination, c'est pourquoi j'ai tout de suite aimer me plonger dedans. Maintenant, c'est toujours pour cette raison que je viens, mais aussi parce que j'ai l'impression d'être proche de Edeley... C'est une autre façon de le garder avec moi, malheureusement, je me doute trop bien à quel point ça m'a rendu dépendante...


Dernière édition par Mila' J. Adams le Mer 8 Sep - 13:31, édité 7 fois
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Samuel A. Eckarts
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◊ WHO : Matt Dallas
◊ WHERE : Paris
◊ QUOTE : La marche du vertueux est semée d'obstacles qui sont les entreprises égoïstes que fait sans fin surgir l'oeuvre du Malin. Bénit soit-il l'homme de bonne volonté qui au nom de la charité se fait le berger des faibles qu'il guide dans la vallée d'ombre de la mort et des larmes car il est le gardien et la providence des enfants qui se sont égarés. J'abattrai alors le bras d'une terrible colère, d'une vengeance furieuse et effrayante sur les impies qui pourchassent et anéantissent les brebis de Dieu , et tu saura pourquoi mon nom est l'Eternel quand s'abattra sur toi la vengeance du Tout Puissant...
◊ PSEUDO : X


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MessageSujet: Re: made silence, be mad.    made silence, be mad.  EmptyMar 7 Sep - 16:12

Bienvenue à toi ma chère Mila'!!!! J'espère que tu te plairas en notre compagnie et si tu as un soucis ou une question, n'hésites pas, nous sommes la pour toi. Ah enfin quelqu'un qui choisi Paris comme ville. Tu verra, on est pas nombreux nombreux à habiter cette charmante ville. En tout cas, bonne chance pour ta fiche et au plaisir de te revoir sur le forum!
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Mila' J. Adams
Mila' J. Adams

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MessageSujet: Re: made silence, be mad.    made silence, be mad.  EmptyMer 8 Sep - 13:32

    Merci 006 Oui, j'avais vu que la ville de Paris était un peu vide 064


    EDIT : Et voilà, j'ai finit =D
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Samuel A. Eckarts
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◊ WHO : Matt Dallas
◊ WHERE : Paris
◊ QUOTE : La marche du vertueux est semée d'obstacles qui sont les entreprises égoïstes que fait sans fin surgir l'oeuvre du Malin. Bénit soit-il l'homme de bonne volonté qui au nom de la charité se fait le berger des faibles qu'il guide dans la vallée d'ombre de la mort et des larmes car il est le gardien et la providence des enfants qui se sont égarés. J'abattrai alors le bras d'une terrible colère, d'une vengeance furieuse et effrayante sur les impies qui pourchassent et anéantissent les brebis de Dieu , et tu saura pourquoi mon nom est l'Eternel quand s'abattra sur toi la vengeance du Tout Puissant...
◊ PSEUDO : X


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made silence, be mad.  _
MessageSujet: Re: made silence, be mad.    made silence, be mad.  EmptyMer 8 Sep - 19:21

Et ben dis donc, ya de la lecture là!!!!
Alors j'ai bien pris mon temps pour lire, et j'adore complétement, il nous faudra un rp ma chère.
Pour moi, tout est clean, tout est super et correct aucun problème,
Tu es validée!
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Mila' J. Adams
Mila' J. Adams

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◊ WHO : Kirby Kenny
◊ WHERE : Paris
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made silence, be mad.  _
MessageSujet: Re: made silence, be mad.    made silence, be mad.  EmptyJeu 9 Sep - 17:40

    Merci ! 040 Le rp sera avec plaisir, mais j'exige un lien avant 081 Je vais venir envahir ta fiche de relation dans quelques instants 007
    En tout cas, je suis contente qu'elle te plaise 103
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made silence, be mad.  _
MessageSujet: Re: made silence, be mad.    made silence, be mad.  Empty

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