Mila regarda à droite et puis à gauche, et elle se stoppa à temps pour ne pas se plafonner dans une voiture. Elle posa une main sur son cœur qui faisait des bonds dans sa poitrine, il semblait avoir vu sa mort arriver à grands pas. Mila avait détaché ses cheveux, elle s’était refait cet même effet décoiffé qu’elle avait effectué deux semaines plus tôt quand elle était allé chez son agent. Et qu’elle avait vu, soit disant passant, un jeune homme dans son salon avec tout l’attirail pour pratiquer l’intanstiation. Si elle n’avait pas eu peur que son agent n’apprenne qu’elle pratiquait l’instantiation, et si elle l’appréciait un peu plus, elle serait allé voir la police. Mais voilà, son agent ne la prend que pour une poule aux œufs d’ors sans réel talent mais qui semble apte à lui rapporter de l’argent, et si il évitait de lui faire des avances et des allusions sexuelles à chaque fois qu’ils se voyaient, elle aurait peut-être un peu plus de considération pour lui. Mais voilà, il est loin d’être son ami, et si on peut prendre des choses dans sa tête, par exemple le peu de neurones qui lui reste, qu’ils se servent. Malheureusement, c’est le seul au début qui a bien voulut d’elle et elle a signé un contrat pour 5 ans. Encore trois années à tenir. Bref, le début du récit ne devait pas du tout porter sur ce personnage grossier et pervers, mais plutôt sur Mila, personnage avec bien plus de personnalité que ce gros dégoûtant. Elle portait une robe bleu ciel qui lui tombait au dessus des genoux et une paire de bottine d'un bleu légèrement plus foncé. Elle avait une veste en jean au dessus des fines bretelles de sa robe. Elle marchait d’un pas rapide, tout en fouillant dans son sac.
Elle traversa une seconde rue, cette fois sur le passage piéton et elle arriva sur la place du Louvre. Elle ne prit même pas le temps de s’arrêter devant la pyramide du Louvre, elle la connaissait par cœur pour le nombre de fois où elle y venait. Elle descendit l’escalier circulaire, s’arrêta dans un coin où il n’y avait personne et continua de chercher avec attention dans son sac. Elle finit par s’agenouiller en grimaçant et à sortir une à une les choses qui traînaient dans son sac. Elle en sortit son habituel calepin qui se trouvait ordinairement dans la poche de son pantalon, malheureusement, sa robe était dépourvue de poche, un marqueur noir avec lequel elle écrivait dessus, un cahier, une trousse, son ipod et son porte feuille. Elle sourit, rangea tout son bazar et se leva enfin avec son porte feuille dans les mains. Certaines personnes la dévisageaient sans ménagement, surpris peut-être qu’une jeune femme comme elle étale son bordel comme ça devant tout le monde. Elle se dirigea vers la file d’attente, en cherchant dans son porte feuille, elle dépassa tout le monde dans la file d’attente, autant vous dire que là, ils avaient tous une vraie raison pour la dévisager. Elle sortit son pass de son porte feuille et le présenta à l’hôtesse qui sourit et fit lui fit signe de passer sans même regarder la carte. « Bonjour, mademoiselle Adams. » Mila lui fit un signe de tête polie et passa. Elle adorait cette endroit, elle venait souvent se poser dans un coin et écrire. Elle se souvenait, elle avait usé de la même technique pour écrire ses deux livres, elle allait dans le monde des rêves le matin, imaginait toute sorte de chose, et elle venait les mettre par écrit au Louvre. Elle avait fait les mêmes choses pour l’écriture de ses deux livres, ‘ma maison est maudire’ et ‘le prince et la moche’. Pour le premier, elle avait beaucoup traîné dans les longs couloirs, changeant toutes les demie heures d’endroits, alors que pour le deuxième, elle était resté tout le temps dans la salle de la Joconde.
Son agent la pressait d’écrire un troisième livre, étant lancé. Mais Mila était plutôt du genre à suivre l’inspiration quand elle venait et non pas à se forcer. Depuis deux semaines, son agent la tannait en passant la voir presque tous les matins pour lui demander ne serait-ce qu’une idée ou une phrase pour son prochain livre. Mila ne lui ouvrait même plus. Mais voilà, en se réveillant tranquillement ce matin, non pas sous les coup de sonnette de son agent, elle eu soudainement une idée, une simple idée, à peine l’esquisse d’une idée. Elle avait zappé la case intanstiation car il était plus de midi et que si elle voulait s’en tenir à ses habitudes, elle devait se rendre au Louvre directement. Bien qu’elle était une fumeuse invétérée, elle avait fumé son demi paquet sur la route, histoire de tenir le coup pendant les 3 heures où elle comptait rester ici.
Elle se dirigea cette fois du côté des antiquités égyptiennes, la partie qui la mettait la moins à l’aise puisqu’elle était dans une partie un peu plus close et moins lumineuse que les autres, et que sa claustrophobie lui faisait se méfier de ce lieu. Cependant, elle prit sur elle car elle savait que ce serait là qu’elle trouverait l’inspiration qu’il lui fallait pour se faire un petit prologue tranquille. C’était plutôt calme aujourd’hui, elle n’aurait pas à se plaindre d’un certain chahut, contrairement à la dernière fois où elle était venue. Elle avait finit par balancer des boules de papier aux adolescents qui ne faisaient que ricaner. Et vu la tête qu’elle faisait, la plupart des personnes ont du comprendre qu’elle en viendrait aux mains si ils ne se taisaient pas sur le champ ou si ils ne déguerpissaient pas. Elle traversa la dernière salle avec d’atteindre la partie sur les antiquités égyptiennes. Et une fois qu’elle y pénétra, elle repéra un banc bien calme juste en face des sarcophages. Elle sortit son cahier et un bic de sa trousse et fixa un long moment les sarcophages. Puis elle repoussa une de ses mèches de cheveux derrière ses oreilles et commença à écrire. Il y a des imbéciles qui se perdent dans une ville, moi, je me perd dans une pyramide.. Contrairement à ses habitudes, Mila était très calme, quand elle écrivait, elle était capable de se couper entièrement du monde sans problème – hormis lors des cas extrêmes comme avec les ado l’autre fois. Elle était capable d’écrire comme ceci pendant plus de 3 heures sans interruption et elle écrivait alors en moyenne une trentaine de pages. Ah, elle connaissait quelqu’un qui allait sauter de joie.
Certes, elle s’était bien demandé ce que ce jeune homme aurait bien pu piquer dans le cerveau de son agent. Il n’avait pas une tête de chef de gang vendeur de drogue et encore moins de mafieu. Certes, c’était un pervers avertit et ne voyant que par l’argent. Peut-être était-il un tueur en série violeur de jeune femme ? Non, elle se serait déjà faite avoir. Elle y avait réfléchit pendant plusieurs jours, mais elle avait finit par abandonner. Et bien qu’elle est vu rapidement le jeune homme de face, son visage n’était pas resté dans sa mémoire. Peut-être que si elle le croisait, elle serait capable de se dire ‘ah tiens, c’est lui qu’est venu piquer un truc dans les rêves de mon patron’, mais comme ça, elle ne pouvait pas se représenter ses traits physiques. Et lui, est-ce qu’il se souvenait de son visage à elle ? Si il la retrouvait, qu’est-ce qu’il lui ferait ? Elle était juste partie en courant la dernière fois qu’ils s’étaient vu. Voudrait-il la tuer, en pensant qu’elle serait capable de le dénoncer ?
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