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 « sans imagination il ne pourrait y avoir création. » - pv. lou

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AuteurMessage
Eäriel G. Wayland
Eäriel G. Wayland

DREAM ON

◊ WHO : Liv Tyler.
◊ WHERE : Paris, XVIe.
◊ QUOTE : « Le truc qui me fait le plus triper c’est d’regarder par la fenêtre... Je regarde les autres vivre, j’me pose des questions sur eux, qui ils sont, où ils vont, tu vois ils deviennent des sortes de héros d’histoires que j’m’invente... Tu vois c’est simple... »
◊ PSEUDO : Nausicaa


~ DREAM ON
◊ RELATIONS:

« sans imagination il ne pourrait y avoir création. » - pv. lou _
MessageSujet: « sans imagination il ne pourrait y avoir création. » - pv. lou   « sans imagination il ne pourrait y avoir création. » - pv. lou EmptyVen 20 Aoû - 1:41

    Eäriel déambulait d'un pas léger dans les rues de Londres. Tout autour d'elle, des conversations en anglais résonnaient délicieusement à son oreille. Bien entendu, ce n'était pas de l'anglais avec l'accent américain qu'elle avait gardé, mais c'était quand même de l'anglais. Et même si les Français affirmaient avoir la plus belle langue au monde, et même si elles ne les contredisait pas, il n'empêche qu'elle avait la nostalgie des States.

    Bien entendu, entre Paris et New-York, elle choisissait Paris. Cette ville était tout simplement fabuleuse, et il n'y avait pas de souvenirs. Pourtant, pourtant, elle avait besoin de retrouver son pays natal de temps en temps. Alors quand on lui a demandé de consulter un spécialiste en langues à Londres, elle n'avait pas hésité une seconde. Le voyage en Eurostar n'était pas si cher, surtout qu'elle avait maintenant largement de quoi vivre. Elle avait donc pris un hôtel pour deux jours et il lui restait la journée complète pour profiter de Londres.

    Son entretien s'était très bien passé, et elle avait trouvé les informations qu'elle cherchait. Une journée délicieuse s'annonçait donc pour Ea. Elle décida de s'arrêter pour le midi, à la terrasse d'un bar. Il faisait si beau, pour une fois à Londres ! Elle choisit un pub assez classique et s'installa sur une chaise. Sa table paraissait vide, mais Eäriel en avait acquis l'habitude. Cela lui rappelait sa liberté - elle s'efforça de ne pas penser 'solitude'.

    Elle commanda un plat du jour, et en attendant que la serveuse revienne, elle observa les gens autour d'elle. La jeune femme aimait cela, regarder des gens. Ils l'inspiraient pour ses romans. On y trouvait de tout, et pour chacun, elle inventait un passé, un présent et un avenir. Elle sculptait ses propres personnages. Ensuite, quand elle écrivait en utilisant ses rêves, elle les utilisait en tant que projections, pour en faire des protagonistes.

    C'est alors qu'elle le remarqua. Le jeune homme semblait avoir son âge, et était plongé dans un carnet qu'elle ne pouvait pas trop distinguer. Mais au vu de la façon dont il tenait son crayon de bois, il ne pouvait s'agir que d'un dessin. Il le maniait avec dextérité - son crayon de bois, hein - et semblait profondément absorbé par son travail. Curieuse, Eäriel prétexta un aller-retour vers les toilettes pour passer à côté de lui. Manque de chance, elle ne parvenait pas à regarder discrètement.

    Quelque peu dépitée, elle jeta un œil à sa propre table, vide. Puis vers l'artiste. Prenant une profonde inspiration, elle se planta face à lui, devant la chaise vide. Elle commença par du français, avant de s'exprimer en anglais américain.

      « Bonjour. Je viens d'arriver à Londres, et je ne connais personne. Puis-je abuser de votre compagnie ? »


    Au pire, s'il la remballait, elle pouvait se dire qu'elle ne le reverrait jamais. Elle tint toutefois à mettre une chose au point. Parce qu'il fallait dire que son arrivée était un peu bateau...

      « Je vous signale tout de suite que ce qui a attiré ma curiosité est votre dessin. Ce n'est pas une tentative minable de drague, si cela peut vous rassurer... »

    Eäriel offrit un sourire assuré. Elle était plutôt timide habituellement, mais chaque fois, c'était sa curiosité qui l'emportait - par exemple en ce qui concerne les rêves. Elle attendait avec anxiété la réponse de l'inconnu qu'elle venait d'aborder aussi... directement.
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Lou Azlan Mangrove
Lou Azlan Mangrove

DREAM ON

◊ WHO : Ben Whishaw
◊ WHERE : Londres
◊ QUOTE : A thing of beauty is a joy forever. Its loveliness increases, it will never pass into nothingness, but still will keep a quiet bower for us, and a sleep full of sweet dreams, and health, and quiet breathing.
◊ PSEUDO : Appolinaire


~ DREAM ON
◊ RELATIONS:

« sans imagination il ne pourrait y avoir création. » - pv. lou _
MessageSujet: Re: « sans imagination il ne pourrait y avoir création. » - pv. lou   « sans imagination il ne pourrait y avoir création. » - pv. lou EmptyLun 23 Aoû - 0:14

« sans imagination il ne pourrait y avoir création. » - pv. lou 36899640« sans imagination il ne pourrait y avoir création. » - pv. lou Iconltyler
    << A quiconque a perdu ce qui ne se retrouve / Jamais, jamais! à ceux qui s'abreuvent de pleurs / Et tettent la mort comme une bonne louve.>> Le Cygne, Baudelaire



Comme d'habitude, Lou n'avait pas dormi de la nuit. Il en avait profité pour commencer A l'Est d'Eden, de Steinbeck, un bouquin qu'il avait toujours voulu lire. Cette insomnie définitive causée par l'instantiation avait quelque chose de bon, finalement, Lou avait l'impression de pouvoir mourir après avoir fait tout ce qu'il voulait. Ou du moins lu tout ce qu'il avait toujours voulu lire. A six heures du matin, il était sorti dans les rues simplement parce qu'il n'avait plus de cigarettes (excuse pitoyable pour arrêter d'être enfermé dans son appart que, certes, il aimait beaucoup, mais qui restait étouffant quand on y vivait comme un ermite), et s'était rendu au distributeur automatique. Au croisement d'Abbey Road avec sa rue, il était tombé sur un pub en train d'ouvrir. Son bouquin dans la poche, il s'était engouffré dans l'atmosphère rassurante. Après avoir commandé un café, il avait posé le livre sur la table, l'avait ouvert doucement et calé avec un pichet d'eau. C'était une vieille édition, aussi la tranche cassa sans pour autant former deux parties distinctes. Il but trois cafés, sortant parfois s'accouder au pas de la porte pour fumer une cigarette, puis il referma le volume, non pas parce qu'il l'avait fini mais parce qu'il y avait toujours un moment où il saturait de l'univers de l'auteur du livre qu'il lisait. Steinbeck avait pourtant une écriture sublime qui l'émouvait, ce qui était un soulagement incroyable. Les livres, qui avaient étés avant sa découverte de l'instantiation un moyen formidable pour lui de s'évader étaient maintenant une des seules choses qui lui causaient de véritables émotions. Si on mettait l'instantiation en question à part, bien entendu, car le procédé lui paraissait maintenant quelque chose d'artificiel, de malsain au possible, un peu comme la drogue - et il ressentait une tristesse incroyable à l'idée qu'il était condamné à vie à recourir à ce système pour dormir, et donc rêver. Enfin. Il fuma une dernière cigarette avant de rentrer à nouveau, et de commander en bon anglais (et pour une fois!) une tasse de thé. Il s'assit, regrettant que fumer dans les bars ne soit plus autorisé car oui, il avait à nouveau envie d'une clope, mais tant pis - puis regrettant ensuite d'être aussi dépendant de la nicotine - toute dépendance lui rappelait la pire de toute: celle de l'instantiation. Il se rendait compte qu'à force d'y penser, et à force de penser que ça lui pourrissait la vie, il la haïssait véritablement, et de plus en plus, et il était pratiquement certain que, s'il avait toujours été capable de dormir et de rêver naturellement, il l'aurait abandonné bien vite.

Histoire d'enfoncer un peu plus le couteau dans la plaie de la création - ou peut être tout simplement parce qu'elle était base de sa vie -, Lou sorti son carnet à croquis et un crayon à papier tout bête. Ses croquis étaient de plus en plus noirs avec le temps, et ça ne lui plaisait pas. Il prit la première page blanche qu'il trouva, ignorant les portraits d'Avril qu'il avait croqué nerveusement sur les pages précédentes pendant sa période beaucoup plus obsessionnelle, et commença de dessiner un bâtiment, abandonné en pleine nature. Il ne designait que très rarement ses rêves en avance: ça lui prenait déjà son temps de sommeil, et son temps d'obsession du souvenir d'Avril - si je puis dire -, il n'allait pas en plus remplir ses moments de répit de ça. Mais sa main avait glissée seule, et puis, après tout, il avait commencé des études d'architecture, donc ce n'était pas forcément le rêve, mais peut être seulement un bâtiment. L'explication se voulant logique fut abattue en trente secondes, quand Lou commença à dessiner des dépendances de la maison qui techniquement étaient impossibles à réaliser dans la réalité. Il prit du recul sur son carnet, soupira, froissa la page, sorti se fumer une nouvelle clope.

Le rêve hantait sa vie, sa vie, ou tout du moins son passé, hantait son rêve. Où était-il, lui, l'individu, Lou Azlan Mangrove, le type joyeux et insouciant qui existait avant que les triplés Remington viennent foutre leur merde? Où était-il, et existait-il même encore, dans ce cercle vicieux écrasant? Il avait la sensation d'avoir perdu toute personnalité, toute individualité, et c'était d'autant plus horrible que s'il était junkie, puisqu'il était parfaitement conscient de ce qui se passait, mais qu'il hésitait entre croire que cela se passait vraiment, ou croire que c'était rêve ou fiction. Il était paumé. Il écrasa sa cigarette, mit sa main gauche dans sa poche, caressant nerveusement le jeu de tarot qui le suivait constamment, et qui, après être son allié naturel, était son totem. Il le savait, bien sûr, qu'il était là, en ce moment même, dans la réalité. Il ne savait juste pas bien si ce qu'il faisait lui était réel. Venait-il vraiment d'écraser sa clope, ou était-elle encore entre ses doigts, comme les sensations dans sa main gauche le suggérait? Il soupira, se passa cette même main sur le visage, constatant qu'il savait à peu près ce qu'il faisait puisqu'il n'y avait pas de clope, et rentra à nouveau dans le pub. Il recommença un croquis, du même bâtiment, conscient de ce qu'il était en train de faire cette fois. Il fallait qu'il apprenne à faire la différence entre rêve et réalité? Très bien, mais pour ça, il fallait qu'il s'immerge totalement dans les deux, jusqu'au plus profond de son être, et tant pis pour les conséquences, atroces ou magnifiques. Il s'impliqua tellement, et tellement vite dans son dessin qu'il entendit à peine la première phrase d'Eäriel.

« Bonjour. Je viens d'arriver à Londres, et je ne connais personne. Puis-je abuser de votre compagnie ? »

Il ne leva pas le nez. La phrase lui semblait lointaine, un des murmures qui peuplait le pub de plus, d'autres clients qui discutaient entre eux, le murmure d'une télévision, bref...Tout, sauf une raison de s'adresser à lui. Pourtant, alors qu'il réfléchissait à un mur d'approche, une justification de la présence de ce bâtiment au milieu de cet espèce de désert très beau, et qu'il baissait donc l'attention qu'il portait à l'imagination pour l'accorder à la réalité des choses, la deuxième intervention de la jeune femme lui fit lever la tête.

« Je vous signale tout de suite que ce qui a attiré ma curiosité est votre dessin. Ce n'est pas une tentative minable de drague, si cela peut vous rassurer... »

Il ouvrit de grands yeux étonnés, incapable de comprendre de quoi elle pouvait parler, exactement, cette grande brune dont il serait tombé instantanément amoureux s'il n'avait pas été une espèce de zombie. Il posa sa main sur la table, la retira, puis, après une courte hésitation, ferma son carnet.

-Qu'est-ce que vous voulez?

Demanda-t-il avec la voix du type qui sort du sommeil - autrement dit, une voix qu'il n'avait pas eue depuis un bon bout de temps. Puis il se rendit ocmpte qu'il n'avait pas forcément été le type le plus aimable du monde, et que, comme il ne comprenait rien et que ça ne l'engageait à rien, il pouvait au moins...

-Hem...Asseyez-vous.

Il avait faillit ajouter 'si vous le voulez', mais elle le voulait, maintenant c'était une évidence. Il se poussa donc légèrement sur le côté de la banquette, offrant un siège qu'il regretta la seconde d'après. Il ne voulait pas parler, et même, il était assez faible pour préférer largement à cet instant même le rêve à la réalité. L'hypersocial était devenu antisocial.
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« sans imagination il ne pourrait y avoir création. » - pv. lou

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