« Je me demande s'il n'y a pas à l'intérieur de mon corps un endroit sombre, une contrée lointaine où mes souvenirs les plus importants s'entassent pour donner de la vase. »
— Haruki Murakami, La ballade de l'impossible

17 ans ♦ Where is my mind ? ♦ Londres

L'instantiation ? Je l'ai découverte grâce au bouche oreille d'abord. Puis, je connaissais des gens qui la pratiquaient, et qui m'y ont plus ou moins initiée. « L'instantiation ? Mais vas-y, essaie ! Tu verras, y'a rien de mieux. Mieux que la réalité, mieux que les rêves sur lesquels t'as aucune prise. T'en fais pas, ch'suis là, allez essaie ! » Pour tout vous dire, l'instantiation, c'est un moyen de me souvenir. Ou mieux. De revivre des instants précieux, en créer d'autres. Revoir certaines personnes. Revoir une personne. Puis, c'est cool de faire ce qu'on veut, non ? A mon avis, les « blabla » continuels sur les risques de l'instantiation, ses dangers, etc. etc., y'a rien de pire. Bah. On fait bien c'qu'on veut après tout. De toute façon, qu'importe qu'elle est la personne qui me sert un discours pompeux sur l'instantiation, elle se prend un mur. J'les écoute pas. Aujourd'hui, j'ai droit à une nouvelle chance grâce à l'instantation. Je crois que, si ça n'existait pas, j'aurais sombré depuis un moment. Est-ce que je suis capable de m'en passer ? Bien sûr ! Si j'ai un totem ? Oui, une simple babiole, une boucle d'oreille, qui malgré tout a une grande valeur pour moi. On m'a tellement répété que c'était mieux d'avoir un totem que j'ai décidé que cette pacotille ferait office de totem.

UN PERE NOËL POUR CENDRILLON SANS ESCARPINS

« Dis...
- Quoi ?
- Y'a pu de papier.
- ...
- Tu m'en apportes ?
- ...
- Allez ! »

Trônant fièrement sur ses w.c, Eileen était heureuse. Elle menait rondement sa vie de petite fille pourrie gâtée, à la fois innocente et capricieuse. Ses grands yeux bruns pétillaient, ses lèvres étaient recouvertes d'une couche de rouge et son visage de gamine était illuminé. Celui à qui elle demandait vainement ce fichu rouleau de PQ ? Lucas. Lucas, c'était celui qu'elle connaissait depuis... Toujours, à peu près. Bon, non en fait. Elle ne le connaissait que depuis trois ans, c'est à dire depuis qu'elle avait treize ans. Mais pour elle, ces trois constituaient un "toujours". Elle se plaisait d'ailleurs à raconter à qui voulait bien l'écouter que Lucas et elle se connaissaient "depuis le jardin d'enfants, et ouais !"
Elle aimait son french accent so sexy, elle aimait le fait qu'elle puisse toujours lui dire ses envies -toutes ses envies, pas seulement le genre de confidence « j'aime pas ma vie, j'suis triste, etc. etc », elle aimait l'embêter, le titiller, tout le temps, car leurs caractères étaient totalement opposés. Lucas, c'était le type assez calme, réservé, doux et généreux. Globalement : le contraire d'Eileen. Puis il répondait toujours oui, qu'importe ce qu'elle lui demandait.

La nuit du 1er janvier, le nouvel an, la fête. Une occasion pour 'Leen de s'amuser, danser, boire. Tout ça. M'enfin, le problème, c'est quand même de rentrer.

« Lucaaaas !
- ...Mmh, il est quelle heure, là, ? Putain Leen, appeler maintenant... T'es lourde !
- Mais j'peux pas rentrer !
- ...Ouais, et ?
- Bennnn... Tu viens me chercher ?
- Ha. Bien sûr. Et j'ai quoi en contrepartie ?
- Bah, c'est quoi ça ? On demande pas de contrepartie à ses amis ! Allez, j't'attends, tu sais où ch'suis, à toute ! »


Puis, ça finissait toujours comme ça : il venait. Parce que Lucas était gentil, et Eileen assez égoïste, somme toute. Elle lui racontait toujours tout, se plaignait, et ne songeait pas une seconde à lui demander sincèrement les choses comme « comment s'est passée ta journée ? », « comment tu vas ? ». Le genre de questions qu'on pose à ses amis, parce qu'elles font partie de la considération qu'on est supposé leur porter et leur montrer. Mais Eileen était-elle ne serait-ce que capable de penser aux autres de cette manière ? Ou bien était-elle trop centrée sur elle-même ? Trop habituée à ce qu'on lui cède tout, etc. etc.?
La rousse avait grandi dans un milieu assez privilégié. Ses parents, en plus d'être assez aisés financièrement, ne l'avaient jamais contrainte à faire une quelconque activité comme certains poussent leurs enfants à faire du piano dès le plus jeune âge. Ils l'avaient « incitée », si le mot convient, à faire ce qu'il lui plaisait. C'était pour eux la définition de liberté, faire ce qui nous plaît, quand ça nous plaît, et ils avaient cru bon d'imposer ce mode de vie à leur fille, d'où son caractère assez capricieux.
Lucas, c'était un peu le seul qui l'acceptait pleinement. Peut-être qu'il aurait dû lui dire dès le départ qu'elle n'était que cette gamine capricieuse, attendrissante malgré tout, mais insupportable. Peut-être aurait-elle changé. Ou peut-être ne l'aurait-elle pas entendu. Elle était un peu imprévisible, Eileen.

La rousse en profitait de cette gentillesse, beaucoup. Voire trop. Qui plus est, elle le considérait comme lui appartenant, à elle et rien qu'à elle. Elle voulait qu'il soit toujours disponible pour elle, quand elle le lui demandait, où qu'il soit, où qu'elle soit, quoi qu'il fasse et quoi qu'elle fasse. Mais lui, avait sa vie, quoi de plus logique ? Puis, il avait une copine. Normal également, à dix neuf ans. Eileen, a priori, s'en fichait. Tant qu'elle gardait sa première place auprès de Lucas. Mais cette première place petit à petit s'effritait pour laisser passer la belle blonde pulpeuse dont le brun s'était entiché.
Et, Eileen, en parfaite pourrie gâtée capricieuse, avait voulu faire... « Ce que je dois faire ! », d'après elle. Bah, la blonde, elle l'avait vue. Oui, elle avait des une grosse poitrine, des jambes qui n'en finissaient pas tant elles étaient longues, des lèvres pulpeuses, etc. etc. Mais cela signifiait-il qu'elle avait gagné ? Non. Non. Et définitivement non. 'Princesse' n'était pas du genre à se faire voler ce qui lui appartenait. Entre temps, Leen avait découvert l'Instantiation. A vrai dire, elle avait déjà eu quelques conversations rapides avec Lucas à ce sujet. Celui-ci semblait totalement contre cette pratique et la dénigrait totalement. Alors, la rousse n'avait pas essayé. Néanmoins, étant donné que, du point de vue de celle-ci, les choses se dégradaient entre son ami et elle, elle avait décidé de ne plus tenir compte de ses recommandations. Et avait essayé. On lui avait appris quelques trucs, elle n'excellait pas, évidemment. Mais le fait de contrôler les choses -ou du moins apparemment-, et d'en imaginer des tas d'autres, d'en faire ce qu'elle voulait, l'enchantait. Eileen aurait voulu être capable d'entrer dans les rêves de la « copine » pour pouvoir y semer la zizanie. Elle en était toutefois incapable et avait décidé de recourir à ce qu'on pourrait appeler les « bonnes vieilles méthodes »...

« Hey, heu... Copine de Lucas !
- Salut...
- En fait, je vais être honnête. Je viens parce que Lucas me l'a demandé.
- Ah ?
- Bah ouais. On a couché ensemble, Lucas et moi. »

La teinte qu'avait pris le visage de la blondasse réconforta tout de suite Eileen. Livide. Un léger sourire se dessina sur le visage de la rousse. Elle tapota l'épaule de celle qu'elle venait de détruire et lui lança un simple « Vous étiez pas faits l'un pour l'autre ! » Puis le visage de la fille devint rouge. Rouge écrevisse, avant d'être recouvert par un flot de larmes et accompagné de sanglots. Elle partit en courant, et Eileen se sentit un peu coupable.

Mais au moins, maintenant, la blonde ne serait plus là pour lui voler Lucas.

Satisfaite, et fit un petit détour shopping avant de repartir vers son appartement situé en plein centre Londonien. (Quand je dis que ses parents la laissaient faire ce qu'elle voulait...). Elle en poussa la porte, déjà ouverte -et c'était sans doute Lucas, se disait-elle, qui venait la sermonner mais au fond la remercier d'avoir fait ça. En effet, il était là, assis sur ce fauteuil recouvert de fringues à l'allure originale. Leen vint se poser sur l'accoudoir, à côté de celui qu'elle venait de récupérer.

« Je viens te rendre ça. »

Dans sa main, une boucle d'oreille. Eileen lui avait donné ce vieux bibelot quelques années auparavant, pour « qu'il se souvienne toujours d'elle ». La rousse prit l'objet et planta son regard dans celui de son ami.

« Ah, j'ai compris ! Tu veux un truc plus précieux, c'est ça hein ? Rah, t'es pire qu'une fille ! »

Et elle se leva de l'accoudoir, partit farfouiller dans une boîte.

« Tu comprends pas là. J'en ai marre de toi Eileen. Toi et tes comportements de gamine de dix ans. 
- Roooh. Je savais que tu serais un peu en colère. Mais au fond, regarde, elle était même pas si belle cette nana ! Elle se maquillait trop et elle avait un énorme bouton sur le front que même sa couche de fond de teint de 5cm n'arrivait pas à cacher. En plus, elle est blonde! »

Ceci étant dit, elle revint à côté de son ami et passa sa main dans la chevelure désordonnée du brun. Celui-ci la retira, puis se leva du fauteuil.

« Tu pensais vraiment qu'elle allait te croire ? Elle est venue me voir, elle m'a raconté ce que tu lui avais dit. Tu sais, je faisais mon maximum pour continuer à m'occuper de toi, alors que j'aurais pas dû. Elle, elle souffrait, mais elle acceptait, malgré tout. Parce que je lui avais dit que t'étais importante pour moi, que t'étais quelqu'un de bien. Dans mon esprit, t'étais comme ça. Un peu capricieuse, mais bien. Eh bien j'me suis trompé. T'es qu'une petite conne pourrie gâtée, qui croit que tout lui est dû. D'où tu penses que t'as le droit de propriété sur quelqu'un ? Les relations, ça fonctionne pas comme ça. Et j'espère que la fin de la nôtre te l'aura appris. 
- Mais Lucas... C'était pas ma faute, tu...
- Voilà. Même maintenant, t'es incapable d'assumer et de présenter tes excuses. J'ai perdu mon temps avec toi. Adieu, Eileen. »

Puis il sortit de l'appartement. Laissant là Eileen qui gardait le bibelot serré dans sa main. Ses yeux étaient grands ouverts, son corps immobile. La porte claqua, et la rousse alla s'asseoir sur le fauteuil, incrédule. Elle ne réalisait pas vraiment. Puisque c'était la première fois qu'il haussait la voix contre elle, qu'il osait lui dire de telles choses.
Ses lèvres se mirent à trembler tandis qu'une larme vint s'y déposer.

« Mais Lucas... Ch'suis désolée... »

Elle se recroquevilla sur elle-même. Son coeur lui faisait mal. Elle en voulait à Lucas d'avoir dit ça. Mais elle s'en voulait aussi. Et si, le lendemain, elle allait lui dire qu'elle était désolée ? Il la pardonnerait, et tout recommencerait comme avant.

Oui, sans doute.

C'est avec cette petit boucle d'oreille dans sa main qu'elle partit en direction de l'habitat de Lucas. Elle sonna une première fois. Personne ne vint ouvrir. Elle prit alors la clef de l'appartement du jeune homme et ouvrit. Cela faisait un an qu'elle disposait de cette clef, et lui de celle de la rousse, ils avaient fait une sorte de pacte : ils ne se serviraient de cette clef qu'en cas d'extrême urgence. Elle fit un premier pas dans l'antre de son (ex ?)ami, puis arriva dans le salon. Lucas était assis devant la télé. Il ne jeta pas un seul regard à Eileen et, en déposant sa boisson sur la table, se leva et se dirigea vers elle. Il reprit la clef qu'elle avait dans la main et la mit dans sa poche, avant de retourner nonchalamment s'asseoir sur son canapé. La rousse, déconcertée par ce comportement, vint s'asseoir à côté de lui. Une fois de plus, il ne lui adressa pas un seul regard. Alors, prenant son courage à deux mains, elle se saisit de la main du brun et y déposa la boucle d'oreille.

« Allez, reprends la. »

Lui, toujours impassible, ne se tourna pas vers la rousse. Il jeta simplement la boucle d'oreille quelque part dans la pièce.
Eileen assistait à ce spectacle d'indifférence totale. Elle était blessée. Mais toujours incapable de se rendre compte qu'elle avait blessé un grand nombre de personnes presque pareillement.

« Lucas ! »

Sa voix était éraillée, perdue par les larmes. Elle se leva et reprit la boucle d'oreille abandonnée au sol. Puis, regarda Lucas derechef, avec ses yeux larmoyants de gamine.

« Je crois que tu comprends pas, là. J'en veux pas de tes trucs. T'es plus rien pour moi, rayée de ma vie. Alors dégage. »

Avec sa démarche indifférente, il se dirigea vers la porte en bousculant au passage la petite rousse. Il l'ouvrit en grand et dit simplement:

« Sors, maintenant. »
Et Eileen, incapable de se battre plus pour qu'il lui revienne, sortit.

Comme toute histoire qui finit, elle demande du temps pour être oubliée.

Mais Eileen voulait-elle l'oublier ?

Et puis, il y avait l'Instantiation.
Eileen recommençait, de temps en temps. Puis un peu plus souvent. Et encore plus souvent. Peut-être au point de ne plus savoir discerner rêve et réalité. Car le rêve était sa réalité. Celle qu'elle chérissait, celle sur laquelle elle pouvait se reposer, celle dans laquelle elle pouvait revoir Lucas. Elle créait, rêvait, et n'avait personne pour la stopper. Elle revivait les instants qu'elle avait passés avec le brun, il lui souriait, il la pardonnait. Quand elle rêvait, elle était heureuse. Et quand la vie reprenait son cours normal, Eileen n'attendait qu'une chose, le prochain moment où elle pourrait rêver la réalité. Détraquer l'esprit des gens ne l'intéressait pas, le sien l'était bien assez et elle s'en contentait parfaitement. Ce qu'il lui fallait, c'était l'assurance que Lucas n'était pas parti.

Son appartement était désordonné, comme d'habitude. Le brun, avec un sourire moqueur, rangeait ce qui traînait ici et là. Leen, assise confortablement sur son fauteuil, profitait de son voyage, regagnait cette réalité que beaucoup pensaient perdue – à tord.

Et là, dans sa poche, elle sentit la forme de la boucle d'oreille.

Arrachée à sa réalité, Eileen se réveilla. Ce rêve, elle le construisait depuis voilà un an, et continuerai sans doute toujours.

LES ANGES N'AIMENT PAS DEVENIR VIEUX

« Eileen !
- Yo.
- Ca va ?
- Ouais.
- Cool.
- ...
- Moi aussi ça va, sinon. »

Eileen n'est pas née égoïste. Elle l'est juste devenue. A trop être gâtée, à ce qu'on ne lui refuse rien, elle a fini par croire que la vie, c'est comme ça. On claque des doigts, puis on obtient ce qu'on veut L'épisode Lucas ne l'a pas réellement fait changer. Peut-être a-t-elle réalisé que tout n'est pas comme ça, effectivement, mais cela ne lui a en rien changé le caractère. Et puis, on ne remarque pas ce côté capricieux quand ne la côtoie que peu. Si l'on devient réellement proche d'elle, alors, oui, la possibilité de découvrir « dark Eileen » se dessine. Mais qui, depuis le brun, a vraiment été proche d'elle ?

Elle n'est pas radine, l'argent, elle s'en fiche un peu. Juste un peu trop capricieuse. Les relations qu'elle entretient avec les gens se résument généralement à des discussions banales. Parfois, elle monopolise la conversation, raconte les petites anecdotes de sa vie, tout en évitant soigneusement de mentionner Lucas. Les seules discussions sincères qu'elle sait avoir sont celles à propos de l'Instantiation, qui fait désormais partie intégrante de sa vie. Ou, plutôt, qui est sa vie. Parce que se lever machinalement le matin, aller à l'université, entretenir des relations inintéressantes avec untel et untel l'ennuie maintenant qu'elle sait créer, revivre ce qu'elle souhaite. Leen est loin d'être de ceux qui construisent des rêves invraisemblables, elle est juste de ceux qui veulent se souvenir, effacer la réalité, la vraie, et en réécrire une autre. Finalement, elle est un peu solitaire. Si Lucas n'avait pas été là les années précédentes, elle aurait sans doute eu plus d'amis. Mais à tout baser sur une unique personne, on n'évolue plus. Et Eileen est bloquée sur cet épisode, elle ne sait plus avancer, mais recule au contraire en revivant le passé. Finalement, elle n'attend plus grand chose de la réalité, bien trop fade à son goût. Puis, elle est redevenue partiellement heureuse grâce à l'Instantiation. S'il y a peut-être une chose qu'elle aimerait, c'est rencontrer d'autres personnes qui pratiquent l'Instantiation. Ironiquement, elle a plus tendance à tomber sur des gens qui la dénigrent, qui la qualifient de drogue, d'une addiction totale. Eileen, elle, est persuadée qu'elle pourra se passer de cet art quand elle le voudra. Finalement, il suffit d'observer son mode de vie pour comprendre qu'elle est aliénée à l'Instantiation. Chaque moment de sa journée qu'elle a de libre, elle le passe à créer. Ses créations sont médiocres, l'on ne peut pas dire qu'elle soit spécialement douée. Mais ça lui suffit, à elle.

Son côté capricieux est fondamental dans son caractère, l'on peut toutefois déceler d'autres traits si l'on cherche à la connaître. Car, oui, bien qu'Eileen soit égoïste, elle sait avoir des bons côtés. Sa candeur par exemple est assez agréable : elle a tendance à voir le bien partout, ou plutôt à ne pas déceler le mal. En outre, elle n'est pas du genre à détester le monde et à se plaindre de sa vie. Elle reste assez souriante et garde une vision plutôt optimiste de la vie, bien que celle-ci soit un peu faussée par l'Instantiation que la rousse prend pour la réalité. Son côté pipelette est également assez attachant, et il a l'avantage de dispenser de parler ses interlocuteurs lorsqu'ils n'en ont pas envie. Qui plus est, Leen sait accepter le silence et en profiter. Personne n'a rien à dire ? Soit. Elle peut rester assise à côté de cette personne peu bavarde et observer ce qu'il y a en face, ou autre.
En revanche, la rousse accepte plutôt mal les remarques sur sa personne. Sans doute est-elle un poil trop susceptible. Ainsi, si vous lui reprochez son côté capricieux, Leen risque de vous éviter un certain temps, jusqu'à ce qu'elle oublie votre remarque.

En outre ? Eileen est égoïste,capricieuse, candide, un peu attachante, susceptible, alinée à l'Instantiation.

LES LUMIERES DANSENT DANS L'AMBULANCE

♦ Eileen aime le rouge à lèvres.

♦ Eileen ne peut dormir sans sa peluche Totoro.

♦ La vraie couleur de cheveux d'Eileen est le brun.

♦ Eileen ne sait pas différencier les sentiments d'affection

♦ Pour finir, Eileen ne fait que 155cm, mais chut, faut pas le dire.

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