« I love it when a plan comes together»
— Col. 'Hannibal' Smith / The A-Team

32 ANS ♦ DREAM RIDER ♦ NYC

L'instantiation ? je l'ai découverte il y a deux ans, au boulot. Bossant depuis quelques temps dans l'espionnage industriel, un de mes clients m'a proposé un boulot d'un genre nouveau. J'étais loin d'imaginer l'ampleur de la chose. Pour tout vous dire, c'est mon gagne-pain. Oh, je n'excelle pas dans l'art de l'instantiation, bien entendu, mais mon expérience personnelle et mon passé font que je suis souvent occupé à jouer le rôle de protecteur, au cas où les choses tourneraient mal. Et il paraît que mes talents d'imitation et de faussaire me permettent de tirer mon épingle du jeu. A mon avis, cette découverte, c'est l'avenir. Du moins, pour mon boulot .. imaginez pouvoir soutirer toutes les informations que vous souhaitez si vous y mettez l'adresse nécessaire, avec des risques passablement réduits ? L'instantation pourrait permettre d'éviter des guerres .. ou bien, à l'inverse, d'en créer. Aujourd'hui, c'est devenu ma raison de vivre. Mon gagne-pain. Et j'ai gagné pas mal d'argent grâce à ce petit bijou. Pas mal de problèmes et d'ennemis, également. Je me suis fait plus discret, mais ce n'est pas un souci, à mes yeux. Si j'ai un totem ? Evidemment. Il s'agit d'un jeton d'un casino grâce auquel j'ai gagné une somme importante autrefois. J'y ai gravé mes initiales, et le fait rouler entre mes doigts pour me rappeler que je rêve.

UN PERE NOËL POUR CENDRILLON SANS ESCARPINS

Descendants d’immigrés allemands venus chercher le rêve américain, Max vécut une enfance très modeste dans un des quartiers pauvres d’Atlanta, en Géorgie. Ses parents tenaient un petit café/snack et la violence faisait partie de leur quotidien. Le petit Willsdorff suivit sa scolarité sans rechigner jusqu’à obtenir son diplôme de fin d’études, ne caressant pas l’envie de poursuivre dans des études supérieures. Non, lui avait d’autres idées, il voulait bouger, découvrir du pays et quitter cette banlieue défavorisée du sud d’Atlanta. Il voulait devenir quelqu’un. Etant dès un jeune âge autonome et assez émancipé du carcan familial, Max se laissa séduire par une campagne de recrutement de l’US Army.

Max signe au sein du 75th Rangers Battalion, son recruteur lui ayant affirmé qu’il s’agissait des meilleurs. A 18 ans, le jeune gamin qu’il était ne daignait se battre que parmi les meilleurs, et il ne fallait absolument pas lui parler d’une quelconque unité de logistique ou d’artillerie. Il voulait de l’action, il voulait en découdre, il allait être servi. Il commence ainsi sa longue période de classes au sein de ce régiment prestigieux. La compétition est rude, mais il est fait pour ça et aime ce qu’il fait. Sa première année est complètement marquée par les différents entraînements qu’il a subi : TRADOC (Army’s Training And Doctrine Command), BCT(Basic Combat Training), AIT (Advanced Individual Training), MOS (Military Occupation Specialties), son brevet de parachutiste et enfin son stage de qualification Rangers, le SERE (Survival, Evasion, Resistance & Escape) à la clé. Il choisira de se spécialiser dans les explosifs, et le déminage. Vint alors l’époque de son premier déploiement, en renfort d’une unité américaine dans les Balkans. A peine promu Caporal, il pense déjà à quitter les Rangers pour entrer au sein de l’élite de l’armée américaine : les Forces Spéciales.

Nous sommes en 1999. Max revient à peine de son premier déploiement lorsqu’il postule au sein des Bérets Verts. Il se considère sans aucune attache, ce qui facilite grandement son entrée et sa période d’essai au sein des commandos américains. Sans broncher, il subit les pires entraînements, mieux encore, il parvient à se démarquer et à s’imposer comme un bon élément. Ne baissant jamais les bras, ses efforts finirent par être récompensés et il intégre le 5th Special Forces Group à Fort Campbell, dans le Kentucky, avec le grade de Sergent et la qualification 18B(spécialiste en armement et dans la conduite d’opérations commandos ou d’infanterie), ce qui fait de lui un équipier à part entière. Arrivé en 2000 au sein des forces spéciales, la zone d’opération du 5th SFG était le Moyen-Orient, qui , à cette époque, était relativement calme. Toutefois, les choses changèrent après le 11 Septembre. Max et son unité sont parmi les premiers à poser le pied en Afghanistan. Il y restera près d’un an à traquer les cibles prioritaires talibanes ou encore à former et instruire les milices locales pro-coalition. Se distinguant une nouvelle fois au combat, Max décrochera au cours de son séjour afghan la Silver Star, gage de courage et de bravoure.

C’est dans ce cadre qu’il est abordé en 2002 par « l’Agence », la fameuse CIA. En tant que spécialiste du Moyen-Orient (Max parle couramment arabe ainsi que plusieurs dialectes locaux), on lui propose un poste d’agent de terrain et de liaison qu’il accepte rapidement. Qui n’a jamais rêvé d’être un espion ? Willsdorff passa donc les 5 prochaines années de sa vie à arpenter divers pays du Moyen-Orient, de la Jordanie à l’Irak, en passant par des tours en Iran et en Syrie. Ses missions étaient simples, il devait tout d’abord recueillir des informations sur diverses cellules terroristes dépendant ou non d’Al Qaïda avant d’aider à leur démantèlement, leur destruction et le rapatriement des cibles prioritaires vers Guantanamo, ou elles pourraient être interrogés. C’était un sale boulot, la plupart du temps, mais Max aimait ce qu’il faisait. Tout ce travail d’investigation avant d’aboutir au moment final, celui ou il pourrait enfin passer à l’action et voir ses efforts récompensés. Seulement, tout ne se passe pas toujours comme on le souhaiterait. En 2006, l’une des opérations montées par Willsdorff capote totalement, ce qui lui vaut sa mise à pied immédiate, ainsi qu’un retour forcé à Langley, au siège de la Compagnie ou on le cantonne à un poste administratif. Ne supportant pas l’échec, Max démissionnera de son poste, et retourne à la vie civile.

Willsdorff ne trouvera aucun problème à se reconvertir dans l’espionnage économique et industriel, aidé par certains de ses anciens contacts qu’il a pu se faire au sein de l’Agence, ou durant sa carrière dans les forces spéciales. Mieux encore, il apprécie cette vie, et apprécie surtout les sommes d’argent mirobolantes qu’il touche, pour des efforts qu’il trouve réduits, comparés à ceux qu’il fournissait lorsqu’il crapahutait dans les montagnes afghanes. Doucement, Max roule sa bosse, accumule les boulots plus ou moins importants et surtout s’établit un carnet d’adresse avec des personnes de plus en plus influentes. A la force des bras, Max se taille un nom et une réputation dans le milieu.

Il y a deux ans désormais que Max découvrit l’instantiation. Un de ses commanditaires l’avait appelé pour un travail « spécial ». Willsdorff était loin de s’imaginer l’ampleur du « spécial ». Découvrant le potentiel immense qu’avait l’instantiation, Max en fit son gagne-pain, sa spécialité. Il parcourt le monde, remplit contrat sur contrat, souvent en équipe mais également seul. Il aime ce boulot, il aime les possibilités qu’il offre. Max n’a pas l’expérience pour diriger une équipe, pour créer un monde mais ses qualités guerrières font qu’il est souvent appelé pour fournir une escorte considérable, capable de résoudre certaines situations à risques si la mission peut être menacée. Cela dit, il s’entraîne depuis deux ans et acquiert petit à petit une certaine expérience dans l’imitation et dans le rôle de faussaire, ceci afin de troubler au mieux les différentes cibles.

LES ANGES N'AIMENT PAS DEVENIR VIEUX

Depuis qu'il a découvert le potentiel des rêves et ce qu'il pouvaient offrir, Max est devenu en quelque sorte un chien fou, accro aux situations à risques. Cela dit, il reste à chaque fois très maître de lui, très professionnel. Sur un point de vue plus personnel, Max a hérité de ses origines prussiennes l'opiniâtreté de ses ancêtres. Lorsqu'il a une idée en tête, il fera tout ce qui est en son pouvoir pour parvenir à ses fins.

Néanmoins, du fait de sa carrière militaire, Willsdorff est un coéquipier loyal, et qui un grand sens du mot collectif. Bien qu'il n'accorde pas forcément une confiance aveugle dans ses partenaires, il sait très bien que le succès de son opération ne repose pas uniquement sur ses épaules et il est confiant dans les capacités de ses partenaires ... Malgré des états de service irréprochables, Max a gardé la nonchalance et l'oisiveté qui accompagne souvent les soldats d'unités spéciales. Comparé à ce qu'on pourrait croire, il est loin d'être "service-service". Au contraire, il est toujours le premier à se payer une bonne tranche de rigolade, ou à frôler les limites du convenable. Cela dit, il sait qu'il y a un temps pour tout, et il s'investit complètement dans son travail.

Max a toutefois ses petits défauts : il est complètement accro' à la nicotine et à la caféine. Sachez que s'il ne boit pas sa cafetière le matin, il vous fera probablement passer une mauvaise journée. Il est également courant de le voir avec une cigarette au creux des lèvres, ou de fumer un cigare (un cubain de préférence, un Cohiba serait parfait) lorsqu'une de ses missions est un succès.

LES LUMIERES DANSENT DANS L'AMBULANCE

Max est accro' au danger, au café et à tout ce qu'il touche le tabac.

Il a également un léger problème avec l'alcool, et il peut passer des soirées entières à se morfondre avec une bouteille d'un excellent single malt de 16 ans d'âge, seul.

Des suites d'une pratique incessante de l'instantiation depuis deux ans, Max est parfois déboussolé, confondant rêves et réalité. Son totem reste sa bouée de secours.

Il a frôlé la mort une fois, en Afghanistan. Au cours d'un combat, il fut touché par l'éclat d'une roquette, qui pénétra sa chair quelques centimètres au-dessus du coeur, laissant également quelques éclats dans son bras gauche. Il n'en tire toutefois aucune séquelle.

Vous le verrez souvent mâcher quelque chose, les rares fois ou il n'a pas une cigarette dans la bouche. Généralement, ce sera une allumette, une brindille d'herbe, un stylo ou n'importe quoi qui lui passe sous la main.

Pas une fois il n'a pensé qu'il pourrait être victime de son propre travail, et qu'un jour, ce serait lui le contrat. Confiant en ses capacités, il reste persuadé qu'il pourrait détecter toute intrusion, et serait capable de se défendre.

Son carnet d'adresses est désormais bien fourni, ce qui lui a valu plusieurs fois d'éviter la justice et autres petits problèmes. Son passé et son expérience acquise au sein de la CIA lui ont laissé un charmant petit lot de passeports et de fausses identités qui lui permettent de voyager incognito.

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