« Si tu parviens à écrire les merveilles de ton paradis dans la matière de ton cerveau, tu transporteras dans ta tête sinon leur réalité miraculeuse, au moins leur puissance. »
— Amélie Nothomb

26 ANS ♦ DREAM RIDER ♦ NYC

L'instantiation ? je l'ai découverte par un inconnu rencontré dans un bar quand j'avais quinze ans. Je n'ai jamais su qui était cet étranger. Je sais seulement que je lui dois tout. Pour tout vous dire, j'ai juste l'impression que l'instantiation n'est qu'une technologie nouvelle de plus, une centième découverte extraordinaire de l'homme. Ce n'est qu'un progrès, un nouveau passe-temps, et une bien belle connerie. A mon avis, il n'y a qu'une chose à faire dans ce genre de cas, s'en servir avec stupidité, à des fins cupides et égoïstes, qui abaisseront un peu plus les êtres humains et détruiront encore un peu le monde. C'est comme le nucléaire, il y a bien eu Hiroshima. Avec l'instantiation, je me ferais mon propre Hiroshima en exploitant au maximum cette découverte. C'est pervers, l'instantiation. Au final, on l'est tous un peu. Aujourd'hui, l'instantiation, c'est ma vie, parce que c'est mon revenu. Sans l'instantiation, je ne suis rien. Rien du tout. L'instantiation, c'est tout ce que j'ai, c'est tout ce que je suis. Je vis pour l'instantiation. Dans quel but ? La gloire ? La vengeance ? L'honneur ? L'argent ? Aucune idée. Et je m'en fous. Si j'ai un totem ? Question stupide. Si je n'en avais pas, je ne pourrais exercer mon métier. Mon totem est un Zippo 1965 ayant appartenu à ma grand-mère – elle fumait des Vogue. Lorsque je me trouve dans la réalité, le briquet ne fonctionne pas. Si je l'actionne et qu'une flamme en sort c'est simple; je rêve.

UN PERE NOËL POUR CENDRILLON SANS ESCARPINS

Lorsqu'on m'a recruté, je venais d'avoir mes vingt ans. Un soir, on a frappé à la porte de mon appartement flambant neuf, acquis grâce quelques talents particuliers. Un homme et une femme se sont présentés comme « recruteurs ».

- Miss Pendergast ? M'avait-on demandé d'une voix glacée qui ne laissait transparaître aucune émotion.
- Oui.
- Désormais, vous appartenez à l'Agence.

Je suis rarement surprise, mais sur ce coup-là, je dois bien avouez que j'étais comme deux ronds de flanc, prête à lâcher un stupide « hein ? » si la bonne éducation me l'avait permis. Face aux regards froids comme l'acier des deux visiteurs, je me suis vite rassérénée.

- Sachez que je n'appartiens à personne, messieurs dames.
- Maintenant si. Veuillez nous suivre s'il vous plaît.

J'ai refusé net, évidemment. Je n'habitais plus dans un quartier risqué comme autrefois où les enlèvements et autres tentatives d'assassinats étaient relativement fréquents mais j'avais appris. J'avais appris qu'il faut toujours se méfier. Et puis, j'ai toujours détesté les gens qui en savent plus que moi. Et ces deux-là semblaient tout connaître de moi. Alors, je leur ai fermé la porte au nez. Une chose me taraudait, toutefois. « Désormais, vous appartenez à l'Agence. » L'agence ? Quelle agence ? Et quels étaient ces « recruteurs » ? Mais, je n'avais plus le loisir de me poser des questions alors j'oubliai l'homme et la femme.

Une semaine plus tard, on m'enleva. Je me souviens être descendu chercher mon courrier et puis, plus rien. Un grand choc, le noir. Le vide. À mon réveil, dans une pièce grise sans fenêtre ni meuble, je n'étais pas seule. Devant la seule porte de la cellule (puisque ça m'en avait tout l'air) se tenait la femme de l'autre jour qui s'adressa à moi en ces mots :

- Vous vouliez signer, miss Pendergast, c'est ça ?

J'ai acquiescé, sans réfléchir.

- Bien, bien. Allons voir monsieur Smith, il sera ravi de votre recrutement.

Je ne me posais pas de question, je savais. Je savais ce que j'avais à faire, ça me venait naturellement. Et si je n'écoutais jamais personne, j'avais une confiance absolue en moi. Donc, j'ai signé le soi-disant contrat de monsieur Smith, le directeur de l'Agence. J'étais d'accord. Désormais, je leur appartenais, comme l'avait prédit une semaine auparavant mes deux « recruteurs ».

Ce n'est que bien plus tard, lorsque j'acquis plus d'expérience et de méfiance que je compris que dès le début, j'avais été manipulé. Comme tous les autres, je le devinais à présent. Dès le commencement, je n'avais pas eu le choix. Je leur appartenais, oui. Il avait juste suffit qu'ils pénètrent dans mon subconscient et m'implantent l'idée que je voulais faire partie de cette Agence. Et j'en faisais partie. Jusqu'à la mort.

LES ANGES N'AIMENT PAS DEVENIR VIEUX

Ici, vous nous décrirez le caractère de votre personnage afin que nous puissions mieux le cerner, que nous puissions découvrir son tempérament de cochon ou son adorable penchant pour l'entraide. Vous pouvez le faire sous forme de synthèse ou sous forme d'anecdote(s). N'oubliez pas de respectez les traits principaux du groupe que vous avez choisi. (15 lignes minimum) [Texte à effacer lors de la rédaction de votre présentation.]

LES LUMIERES DANSENT DANS L'AMBULANCE

Donne-nous cinq caractéristiques concernant ton personnage en passant par l'accro au vernis rouge ou bien au gars totalement geek n'arrivant pas à s'assumer. Tes petits secrets seront alors dévoilés au grand jour... laisse donc parler ton imagination débordante. Vous pouvez ne pas développer et seulement faire une liste de caractéristiques (traits de caractères, goûts, amis...), comme vous pouvez organiser cette section en catégories et rédiger quelques phrases explicatives sur chaque point (phobies, manies, tics ou encore peurs.) [Texte à effacer lors de la rédaction de votre présentation.]

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