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 « Le vent, la mer et les étoiles » [PV MAX]

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Jordan A. Fanner
Jordan A. Fanner

DREAM ON

◊ WHO : Emily Browning
◊ WHERE : La Grosse Pomme.
◊ QUOTE : Mine eyes have seen the glory of the coming of the Lord: He is trampling out the vintage where the grapes of wrath are stored; He hath loosed the fateful lightning of His terrible swift sword: His truth is marching on.
◊ PSEUDO : Abby


~ DREAM ON
◊ RELATIONS:

« Le vent, la mer et les étoiles » [PV MAX] _
MessageSujet: « Le vent, la mer et les étoiles » [PV MAX]   « Le vent, la mer et les étoiles » [PV MAX] EmptyMer 11 Aoû - 18:06


© Wildbitterness

« LE VENT, LA MER ET LES ÉTOILES »

    C’était comme un souffle métallique rouillé qui embrouillait tout ses organes à l’intérieur. Elle avait l’impression de s’oxyder en dedans. Elle entendait presque les grincements aigues et suants du métal qui s’essouffle à frotter des parois rugueuses et incertaines. Comme un beauf qui raclerait la graisse séchée de son barbecue avec un racloir à maçon. Elle sentait le dur métal s’insinuait dans ses côtes et lui broyer l’intérieur de la cage thoracique. Il limait ses os à l’en rendre malade. Elle aurait voulu s’ouvrir de bas en haut pour enlever ce beauf en short rouge avec une casquette militaire. Et en plus, il n’était même pas militaire ! Et il était en elle, dans son ventre entrain d’y donner des coups. Il limait ses côtes, il frappait son estomac, il serrait ses poumons, il ralentissait son cœur, il martelait sa tête, il mangeait son âme. Il fallait vite le faire sortir, le tuer, l’égorger… Le noyer… C’est ainsi que de son pas lourd, Jordan se dirigeait vers le bar de Josh. C’était le seul bar qui avait accepté de lui servir de l’alcool en se contentant de sa fausse carte d’identité ou alors qui n'étaient pas très regardant lorsqu'elle versait sa vodka perso dans son verre de limonade. Bien sur, avec ça, aucun barman ne risquerait rien après tout, c’était elle qui « cherchait la merde ». Elle ne la cherchait pas non. Elle l’avait en elle la merde. Elle essayait de l’éliminer en faisant passer l’alcool dans son corps. Mais à la fin de la journée, la merde est toujours là. Alors bon, si elle pouvait la donner, sa merde, elle le ferait. Mais personne n’en veut. Que personne ne veule de sa merde ou d’elle-même, tout était pareil. Tout semblait être teinté du même gris qui jaunit les photos et les sourires des anciens amis longtemps oubliés. Elle grisait elle aussi, elle le voyait. Dans la glace, le soir, elle s’entretenait avec un double vieux. Un double qui semblait fatigué, usé et décharné. Sa chair semblait vouloir se barrer par tous les côtés. Elle avait une sorte de miroir déformant tout au fond de sa tête qui ne faisait que relancer ses élans alcooliques qui la noyait et la sauvait en même temps.

    Pensée paradoxe : se noyer pour survivre. Et se noyer par l’alcool était la meilleure des noyades. Le pas qui conduit au bar est sacré. On y fait attention à tout ce qu’on voit car on sait qu’on ne le verra pas pareil en sortant. On voit les choses telles que les gens les voient. Les choses banales. Le lampadaire. Mais le lampadaire est sacré. C’est lui qui semble faire tomber des gouttes de lumières sur le pavé trempé de la pisse des ivrognes. L’odeur nous agresse. L’odeur nous obsède. Mais cet ermite penché qui donne au perdu de la nuit un endroit chaud où aller, une piste à suivre pour retrouver son lit douillet…

    «Sur une route je marche à poil
    J'ai plus une dent, je regarde la terre
    Le vent, la mer et les étoiles
    Les seules choses qui m'rendent pas véner...» Wriggles

    On se prend à penser à des choses folles. On a envie de partir tout de suite de l’endroit où on est, on a peur, on tremble, on vomit. Mais ça, ce sera après. Ce sera le passage obligé pour une dose de bonheur à emporter. On veut juste se détacher un peu du sol plein de crasses sur lequel on marche depuis trop longtemps. Alors on boit. Et on boit beaucoup jusqu’à ne plus discerner si on a 2 ou 3 bras. He bien tant pis. Jordan voulait ne plus savoir quels étaient ses membres et quel était le monde dans lequel elle était.

    Elle poussa la porte du bar et respira tout de suite les senteurs d’alcool ainsi que le bois qui date un peu. Les bruits de verres qu’on pose et qu’on prend formaient une petite mélodie incessante. Une mini symphonie qu’on écouterait toute la journée si on le pouvait. Jordan s’assit sur un tabouret, au bar. Elle commanda une vodka pomme et montra négligemment sa fausse carte d’identité à la serveuse peu regardante. Elle la servit. Jordan observa le liquide un peu jaune au fond de son verre. Elle prit le verre froid dans la main et but deux gorgées à la suite. Elle grimaça et reposa le verre sur le comptoir avant de regarder le reste de la salle. Il y avait 4/5 groupes de personnes. Sûrement des collègues qui reviennent du boulot. Elle, elle ne traînait pas avec les jeunes de son âge. Elle n’allait presque plus au lycée et avait décrochée un boulot dans une vielle quincaillerie où le vieux croulant n’arrive plus à soulever un vase. Ca lui fait un peu d’argent de poche à dilapider dans l’alcool et les pétards. Une vie saine et respectable hein ? Jordan sourit à cette pensée et but une autre gorgée.

    «Le vent, la mer et les étoiles
    Les seules choses qui m'rendent pas véner...»

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Max Willsdorff
Max Willsdorff

DREAM ON

◊ WHO : Bradley Cooper
◊ WHERE : NYC
◊ QUOTE : You mustn't be afraid to dream a little bigger, darling.
◊ PSEUDO : Willsdorff


~ DREAM ON
◊ RELATIONS:

« Le vent, la mer et les étoiles » [PV MAX] _
MessageSujet: Re: « Le vent, la mer et les étoiles » [PV MAX]   « Le vent, la mer et les étoiles » [PV MAX] EmptyMer 11 Aoû - 22:59

    Retour dans la Grande Pomme, ville que Max connaissait presque comme sa poche. Cela faisait bien 6 mois qu’il n’était pas revenu, mais il avait eu vent d’un possible emploi. De toute façon, il savait très bien que Liam, son associé, était dans le coin et qu’à l’heure qu’il était, il avait probablement déjà déniché quelque chose. En tout cas, il était sur un coup, et c’était gros comme une maison. Le retour au pays avait été facilité par l’usage d’une de ses nombreuses fausses identités. Non pas que Willsdorff était interdit aux Etats-Unis, mais il avait gardé ce défaut depuis son expérience à la CIA. Toujours brouiller les pistes, toujours rester méfiant et sur le qui-vive. Il faut dire que la branche dans laquelle il officiait était source de problèmes, et l’ancien militaire s’était fait une belle brochette d’ennemis.

    Max avait pris un taxi après être descendu de l’avion, et il contemplait en silence les hauts buildings depuis la banquette arrière. Rien n’avait changé, tout était pareil. New York restait la même à n’importe quelle saison. Toujours ce vacarme, cette impression de perpétuel mouvement. Perdu dans ses pensées, il se remémorait le travail qu’il venait de finir à Londres, pour le compte d’une multinationale dont on taira le nom. Voler des informations dans les rêves était sa spécialité, mais cette fois-ci avait bien failli capoter. La cible avait reçu un entraînement contre les extorsions oniriques, et nombre de projections s’en était pris à la petite équipe que Max avait constitué. La moitié de celle-ci avait été « tuée » avant qu’ils ne parviennent à destination, mais l’objectif avait finalement été rempli. Et Willsdorff repartait avec une belle somme en dollars qui se chiffrait avec plusieurs zéros.

    Même si son métier avait beau être dangereux et qu’il ne lui permettait pas de vivre une vie « normale », la contrepartie financière était de taille. Max gagnait énormément bien son existence, et il ne manquait pas une occasion pour en profiter. Casinos, belles voitures, costumes sur mesure confectionnés par différents tailleurs et couturiers de renommée, Max dilapidait gaiement sa petite fortune comme bon le lui semblait.

    Le taxi venait de s’arrêter. Willsdorff était arrivé à destination. Sortant une liasse de la poche intérieure de son costume noir, Max paya la course, laissant un large pourboire. Descendant du taxi, il récupéra son sac de voyage dans le cadre. Une pluie fine lui battait le visage. Instinctivement, l’ancien agent de la CIA sortit une cigarette d’un étui en argent, qu’il alluma aussitôt. Posant son sac à ses pieds, il resta un instant songeur devant la devanture du bar ou il s’était arrêté. Brooklyn semblait toujours aussi triste, mais le bar n’avait pas pris une ride. En espérant que son gérant, Joshua « Josh » Townshend n’en avait pas pris une également. Entre Josh et Max, cela remontait à quelques années déjà. Du temps ou l’ancien militaire s’était reconverti dans l’espionnage industriel, à vrai dire. Josh, côtoyant régulièrement divers businessmen était rapidement devenu l’un des indicateurs de Max pour la Grosse Pomme. Assez semblables d’un point de vue humain, ils avaient rapidement sympathisé et s’étaient liés d’amitié.

    Tirant sur sa cigarette, un sourire au coin de ses lèvres, Max attrapa son sac et poussa la porte du tripot. La clientèle habituelle était là, des personnes qui sortaient du travail, pour la plupart. Machinalement, il se dirigea vers le comptoir, posa son sac et s’y accouda. Hélant une des serveuses, il lui demanda d’aller chercher son patron, mais celle-ci lui répondit qu’il était absent pour le moment, et qu’il repasserait probablement un peu plus tard. Prenant son mal en patience, Max décida de commander un whiskey. Josh avait toujours eu une excellente collection de single malts de 16 ans d’âge minimum. Un régal pour le palais et pour les papilles. Et puis le Lagavullin qu’il venait de commander se marierait parfaitement avec le cigare cubain que Max coupa, avant de le porter à sa bouche et de l’allumer à l’aide d’une allumette.

    C’est le moment que choisit une jeune femme pour entrer, s’installant au bar, marchant mécaniquement, comme si elle savait que ce bar serait son point de chute. Max la trouvait bien jeune tout de même, pour traîner dans des endroits comme celui-ci. Pourtant, sa carte d’identité semblait prouver le contraire, puisque la serveuse lui servit tout de même une vodka pomme. Cette idée fit sourire Max, alors qu’il tirait une bouffée de son cigare. Lui qui était le premier à trafiquer ces papiers, il savait pertinemment qu’on ne pouvait leur faire confiance. Machinalement, il tapota le bout de son cigare pour faire tomber les cendres. Il s’autorisa une ou deux cacahuètes qui traînaient dans une coupelle en face de lui, avant de se tourner vers l’ado.


    « Vous n’êtes pas un peu jeune pour venir dans ce genre d’endroit ? »

    Pas de « bonjour », pas de « excusez-moi ». Max avait pour habitude de rentrer dans le vif du sujet, quitte à paraître lourd.

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Jordan A. Fanner
Jordan A. Fanner

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◊ WHO : Emily Browning
◊ WHERE : La Grosse Pomme.
◊ QUOTE : Mine eyes have seen the glory of the coming of the Lord: He is trampling out the vintage where the grapes of wrath are stored; He hath loosed the fateful lightning of His terrible swift sword: His truth is marching on.
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« Le vent, la mer et les étoiles » [PV MAX] _
MessageSujet: Re: « Le vent, la mer et les étoiles » [PV MAX]   « Le vent, la mer et les étoiles » [PV MAX] EmptyJeu 12 Aoû - 17:34

    Alors qu’elle sirotait tranquillement sa vodka pomme (pas trop tranquillement au cas où le patron se pointerait et la voyait là à picoler) elle remarqua qu’un homme d’un certain age était à côté d’elle. On dit « d’un certain age » lorsqu’on ne veut pas dire vieux. En fait il n’était pas énormément vieux, il avait un peu de barbe qui le vieillissait et lui donnait un air sérieux. Du coin de l’œil, Jordan remarqua que l’homme en question avait commandé un whisky. Pour elle, il était trop tôt pour un whisky. Il était bon de sentir son goût au fond de la gorge quand on allait se coucher, la nuit. De plus, elle l’aurait prit avec des glaçons. Non pas que madame était exigeante quant à son alcool, mais il était plus facile de le boire vite avec des glaçons. Question de confort et de discrétion. Il fumait un cigare. Lorsqu’on n’était pas habitué, on trouvait l’odeur atrocement mauvaise et dégueulasse. Mais à force de traîner dans les bars, la jeune fille s’était habituée aux odeurs âcres et aux cigarettes. Alors les cigares… C’était presque un doux parfum. Bon OK, pas jusque là, mais depuis longtemps Jordan ne s’offusquait plus d’un tel brûle papier. Il se tourna finalement vers elle et insinua qu’elle n’avait pas l’age pour traîner ici. Évidemment, lorsqu’elle n’était pas dans on assiette, il fallait forcément que quelqu’un vienne se taper la discute. Au moins ce n’était pas un vieux pervers qui voulait lui montrer un mystérieux « quelque chose » dans sa voiture. Il n’avait pas l’air bien méchant. Quoi que… Les vrais méchants étaient toujours ceux qui se cachaient bien. Mais à ce compte là, si on pense toujours à ça, on ne rencontre plus personne, on ne parle plus à personne et on termine ermite dans une grotte à lancer son caca sur tout le monde. Cette perspective scatophile n’enchanta guère la jeune fille. Alors bon, que perdait-elle à se tailler le bout de gras avec un inconnu dans un bar ? Il n’allait pas l’assassiner sur le champ après tout. De plus, personne ne l’attendait, personne ne se souciait de où elle était…

    Elle haussa les épaules et se redressa sur le tabouret pour mieux observer l’homme. Il avait un petit air arrogant en fait. Ses yeux étaient un peu rieurs mais il gardait un air sérieux quand même. Il avait la tête pour être ici. Pourtant, son costume de marque semblait ne pas être fait pour lui. Trop propre pour un mec avec une telle tête. Ce n’était pas uns insulte, mais quelque chose ne collait pas. Il ressemblait aux arnaqueurs qui promettent des sommes d’argent astronomiques si on lui donne 2000$. Trop bien sapé pour être honnête. Mais pas assez étrange pour être violent.
      T’es pas un peu riche pour boire un whisky dans un bar comme ça à New York ? T’as pas un appartement au dernier étage avec vue panoramique sur Central Park où tu peux boire ?
    Puis elle but rapidement une gorgée de sa vodka pomme. Elle retint une petite grimace. Elle était en fait habituée aux boissons plus douces. Là, elle voulait vite faire passer son mal être. Bien sur, une séance de rêve aurait été plus savoureuse mais sa grand-mère traînait dans la maison et elle ne pouvait pas prendre le risque de se faire voir comme ça dans sa chambre. Alors une vodka pouvait toujours la réchauffer quand les bras de sa mère ne le pouvaient pas… D’ailleurs, cette après-midi, sa grand-mère avait certainement dû aller la voir à l’hôpital. Pourquoi aller voir un légume ? Alors même qu’elle ne bougeait pas et ne parlait pas, elle avait renié inconsciemment sa fille. Jordan avait apprit à ses dépends que voir le subconscient des autres n’était pas toujours très joyeux et bon pour l’estime de soi. Le reflet de son verre à cet instant précis le lui rappelait comme un marteau piqueur qui lui tambourinait les oreilles.
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